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AMOURS DE MARIE
Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'aube, de ses pleurs, au point du jour l'arrose;
La Grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur;
Mais, battue ou de pluie ou d'excessive ardeur,
Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose;
Ainsi, en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.
Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
Ronsard, Amours de Marie, 1556.
→ Répondez aux questions 1 à 9 en faisant des phrases correctes, complètes et
argumentée. Une réponse qui ne sera pas sous forme de phrase vaudra zéro.
1) Montrez que le poème ci-dessus utilise la fuite du temps. /4
2) En quoi la stratégie de séduction de Ronsard est-elle inattendue ? /4

quelqu’un pourrait m’aider avec ces deux questions car je ne comprends vraiment pas

Sagot :

Réponse :

1. Le thème de la fuite du temps

Le spectacle de la rose dont la beauté est éphémère.

La beauté de la jeune femme est fragile et la mort est au bout.

2. La stratégie de Ronsard.

Comparer la femme à la rose est un thème éternel.

Ce qui l'est poins, c'est de parler de la mort quand on veut déclarer son amour.

Explications :

Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose,

En sa belle jeunesse, en sa première fleur,

Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,

Quand l'aube, de ses pleurs, au point du jour l'arrose;

La Grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,

Embaumant les jardins et les arbres d'odeur;

Mais, battue ou de pluie ou d'excessive ardeur,

Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose;

Ainsi, en ta première et jeune nouveauté,

Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,

La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,

Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,

Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Ronsard, Amours de Marie, 1556.