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Bonsoir, j'aimerai un plan de détaillé pour la problèmatique: "La conscience est elle source de liberté ?"

Sagot :

Bonjour

1. Comment par conscience, la liberté peut naître ?

2. L'homme préfère-t-il  l'inconscience à la conscience ? (la fuite de ses responsabilités)

3. En quoi la conscience peut-elle être l'idéal de l'humanisme ?

A la fois source de liberté et de contrainte, la conscience est surtout l’apanage de l’homme devenu humain. Il n’y a pas de victoire sans lutte ! Kant écrivait : "Sapere aude ! Ose savoir ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières" ’est, bien sûr, celle de l’humanisme. Ainsi, pour être fidèle à l’image de l’Homme, à ce que l’humanité a fait de meilleur, il faut chercher à étendre sa conscience, à l’exercer sans se dérober. Etre "dans le monde", c’est agir pour les Droits de l’homme, par exemple. En "inventant son chemin", comme le voulait Sartre, l’individu est non seulement responsable de lui mais aussi des autres : chacun de ses choix représente un modèle pour tous. Cette prise de conscience, à elle seule, doit nous empêcher de fuir car ne pas choisir est encore un choix !

La conscience n’est pas une donnée, c’est une tâche, la nôtre dans le monde. Elle conduit à la conquête de la liberté grâce à laquelle nous devenons ce que nous sommes, sans lâcheté ni mauvaise foi. L’existentialisme qui affirme que "nous sommes condamnés à être libres" (Sartre) est un hymne à la transcendance : l’homme est obligé de se dépasser, de réagir à une situation contraignante ; il doit orienter son avenir, s’élancer vers le monde pour lui donner un sens.

Puisque la conscience est un mouvement de soi vers le monde, elle est ouverture et source de liberté. C’est dans la réflexion, la synthèse et la connaissance que nous acquérons la liberté d’agir et de vouloir. Cependant, cette transcendance demande des efforts ; en agissant et en assumant notre liberté, nous sommes responsables de nous et des autres. C’est pourquoi l’homme s’égare parfois dans des "divertissements" suicidaires ou se contente de plaisirs médiocres. Il n’en reste pas moins que cette tâche qui nous incombe de donner un sens au monde est notre plus belle lutte : il appartient à l’homme d’exercer sa conscience par fidélité à ce que l’humanité a réalisé de mieux.