Bonjour, pourriez vous m'aider svp ?
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Enfant! N'enviez point notre âge de douleurs,
Où le cœur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.
Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie !
Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,
Comme un alcyon sur les mers.
Oh ! Ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !
Jouissez du matin, jouissez du printemps ;
Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ;
Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.
Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue,
Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,
A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,
A ces plaisirs qui font pitié.
Riez pourtant ! Du sort ignorez la puissance
Riez ! N'attristez pas votre front gracieux,
Votre œil d'azur, miroir de paix et d'innocence,
Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux !
Victor Hugo, « A une jeune fille », Odes et Ballades ( 1827 )
1 Quel pronom personnel montre que le poète intervient personnellement ?
2 A qui le poème est-il adressé ? Justifiez en citant des éléments du texte.
3 Quel est le mode verbal principalement utilisé par Hugo dans les trois dernières
strophes ? Relevez-en plusieurs exemples.
4 Pourquoi le poète a-t-il choisi ce mode ?
5 Quelles sont les métaphores utilisées dans la troisième strophe ? Expliquez-les.
6 Pensez-vous, comme l'affirme Hugo, que l'enfance et l'adolescence sont des âges
insouciants et heureux ? Répondez en utilisant un ou deux arguments.