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Sagot :

Charles de Habsbourg, dit Charles Quint ou Charles V, né le 24 février 1500 à Gand en Belgique, dans le comté de Flandre (Pays-Bas des Habsbourg), et mort le 21 septembre 1558 au monastère de Yuste (Espagne), est prince de la maison de Habsbourg, fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle. Il hérite notamment de l'Espagne et de son empire colonial, des dix-sept provinces des Pays-Bas, du royaume de Naples, des possessions des Habsbourg ; élu empereur des Romains en 1519, il est le monarque le plus puissant de la première moitié du xvie siècle.

Cette accumulation de pouvoirs est à la fois le fruit du hasard (la mort de sa tante, Isabelle d'Aragon, princesse des Asturies, en 1498, puis du fils de cette dernière, l'infant Miguel de la Paz, en juillet 1500, font de sa mère l'héritière des couronnes espagnoles) mais également le résultat d'une politique systématique d'alliances matrimoniales faisant de lui l'héritier de quatre dynasties : arrière-petit-fils de Charles le Téméraire, petit-fils de Maximilien d'Autriche, d'Isabelle la Catholique, reine de Castille, et de Ferdinand, roi d'Aragon et roi de Naples, il est duc de Bourgogne sous le nom de Charles II, roi d'Espagne sous le nom de Charles Ier (en espagnol Carlos I), mais passe à la postérité comme l'empereur romain germanique Charles V (en allemand Karl V.), que l'on énonce alors « Charles Quint », « quint » signifiant « cinquième »[3],[4].

Il apparaît comme le dernier empereur germanique à souhaiter réaliser le rêve carolingien d'un empire prenant la tête de la chrétienté. Cette volonté d'unité chrétienne face à la progression de l'Empire ottoman dans les Balkans et en Méditerranée se voit cependant systématiquement combattue par l'opposition des rois de France François Ier et Henri II, et remise en cause par la Réforme protestante, initiée par Martin Luther à partir de 1517. Aux problèmes extérieurs qui se posent pendant tout son règne, s'ajoutent des révoltes en Castille, dans le Saint-Empire, en Flandre et en Brabant, qui affaiblissent par moments les bases de son pouvoir.

Au terme d'une vie de combats, miné et désabusé par ses échecs face à la France, aux luthériens et à sa propre famille, il se dépouille progressivement de ses pouvoirs. Par une série de conventions avec son frère Ferdinand, il lui cède les duchés autrichiens. Le 25 octobre 1555, à Bruxelles, il abdique ses droits sur les Pays-Bas, désormais unis et officiellement séparés du Saint-Empire, en faveur de son fils Philippe, déjà duc de Milan et roi de Naples. Il lui cède ses droits sur l'Espagne en 1556 et un peu plus tard, au seuil de la mort, ceux sur le comté de Bourgogne.