Sagot :
Cela faisait plus d'une heure que j'endurais les coups, sans pouvoir réagir. J'entendais des cris, des hurlements. Non, plutôt... des acclamations. Je tombai de nouveau par terre, et me fis aussitôt aplatir au sol. J'eu froid, j'étais trompé, boueux, et je ne savais pas ce qu'il ce passait. J'avais peur. Un homme me soulèva par la taille, me déplaça de quelques mètres, prit de l'élan, et me donna un coup de pied dans le ventre. Je me senti décoller, et me plia en deux, me préparant pour l’atterrissage qui promet d'être douloureux. Le sol se rapprocha de plus en plus rapidement, et je me le pris de plein fouet. Ma tête heurta le sol. Mon corps suivit. Ma vision se brouilla, les bruits étaient lointains, comme en écho. Ma bouche se remplit de boue. Je n'arrivais plus à respirer. On me porta de nouveau. On me ramèna à l'endroit initial. Je me fis de nouveau lancer. On me rattrapa, on me jetta, on me frappa. Je me laissais faire, trop faible pour protester. Un bruit strident retentit, et on me lâcha brusquement. Je rebondis plusieurs fois sur le sol. J'attendais avec appréhension que la torture recommence. J'attendais, j'attendais, mais rien ne vit. Les cris se faisaient de plus en plus puissants, et on me ramassa. Le coup ne vint pas. Pourquoi ? Je compris enfin la raison de cette souffrance. Je vis les gens sourire. Je vis les gens s'étreindre. Je passai de mains en mains, et on m'exposa à tous les regards. Moi, le ballon de la coupe du monde de rugby.
peut être que ce n'est pas tout juste
des points stp!