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Bonjour j'ai grand besoin d'aide pour l'oral du bac de français. quelqun pourrait l'aider à compléter mes notes en faisant l'analyse linéaire de ce texte à partir [il ne vit d'abord que des gens en t'as]
je n'ai pas d'analyse linéaire complète...


<< Sur les toits de Manosque », Le Hussard sur le toit, Jean Giono (1951)
Angelo vient d'arriver à Manosque où sévit une épidémie de choléra. Il est à la recherche de son ami Giuseppe. Pris à
partie par la foule, il manque de peu d'être lynché et doit son salut à un mystérieux policier. Il se réfugie sur les toits de
la ville pour échapper à ses poursuivants qui manquent de le reprendre. On l'accuse en effet d'empoisonner les
fontaines.


La galerie où se tenait Angelo était tournée vers le nord. Il voyait devant lui, d'abord
l'entremêlement de milliers d'éventails de rangées de tuiles rondes ouverts de tous les côtés, puis
l'étendue des toitures aux formes imprécises, diluées dans la chaleur; enfin, contenant la ville
comme dans un bol de terre grise, le cercle des collines râpées de soleil.
Il y avait une extraordinaire odeur de fumier d'oiseau et parfois comme l'explosion d'une
puanteur sucrée.
Angelo, encore à moitié endormi, essayait instinctivement d'apaiser sa faim en avalant une
salive épaisse, quand il fut tout à fait réveillé par un cri si aigu qu'il laissa comme une trace blonde
devant ses yeux. Le cri se répéta. Il venait manifestement d'un endroit sur la droite, à dix mètres
environ où le rebord du toit s'arrêtait en bordure de ce qui devait être une place.
Angelo sauta le rebord de la galerie et s'avança sur les toits. Il était difficile et dangereux de
marcher là-dessus avec des bottes, mais, en embrassant une cheminée, Angelo put se pencher sur le
vide. [Il ne vit d'abord que des gens en tas. Ils semblaient piller quelque chose à la façon des poules
sur du grain. Ils piétinaient et sautaient quand le cri jaillit encore plus aigu et plus blond de dessous
leurs pieds. C'était un homme qu'on tuail en Tui écrasant la tête à coups de talons. Il y avait
beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd
qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. Elles ne se souciaient ni
des jupons qui volaient ni des cheveux qui leur coulaient sur la figure.
Enfin la chose sembla finie et on s'écarta de la victime. Elle ne
bougeait plus, était étendue,
les bras en croix, mais, par l'angle que ses cuisses et ses bras faisaient avec le corps, on pouvait voir
qu'elle avait les membres rompus. Une jeune femme, assez bien vêtue, et même qui semblait sortir
de quelque messe, car elle tenait un livre à la main, mais dépeignée, revint au cadavre et, d'un coup
de pied, planta son talon pointu dans la tête du malheureux. Le talon resta coincé dans des os, elle perdit l'équilibre et tomba en appelant au secours. On la releva. Elle pleurait. On insulta le cadavre
avec beaucoup de ridicule.
Il y avait là une vingtaine d'hommes et de femmes qui se retiraient vers la rue quand le
groupe qu'ils faisaient s'égailla soudain comme une, troupe d'oiseaux sous un coup de pierre. Un
homme dont on s'était écarté resta seul. Il eut d'abord l'air hébété, puis il serra son ventre dans ses
deux mains, puis il tomba, il se mit à s'arquer contre la terre et à la labourer de sa tête et de ses
pieds. Les autres couraient mais, avant de s'engouffrer dans la rue, une femme s'arrêta, s'appuya au
mur, se mit à vomir avec une extraordinaire abondance; enfin elle s'effondra en raclant les pierres
avec son visage.
«Crève », dit Angelo les dents serrées. Il tremblait de la tête aux pieds. ses jambes se
dérobaient sous lui, mais il ne perdait pas de vue cet homme et cette femme qui, à deux pas du cadavre mutilé, s'agitaient encore par soubresauts. Il ne voulait rien perdre de leur agonie
abandonnée qui lui donnait un amer plaisir.]

Sagot :

Réponse:

bonjour

Explications:

Introduction

L'extrait proposé est tiré d'un roman de Jean Giono, un écrivain français connu pour ses descriptions évocatrices et poétiques de la Provence. Ce passage présente une scène à la fois visuelle et violente, mettant en scène le personnage d'Angelo, témoin d'un lynchage. Cette analyse se concentrera sur la manière dont Giono utilise la description et les émotions pour créer une atmosphère intense et troublante.

Description de la ville et du paysage

1. Observation initiale d'Angelo:

• "La galerie où se tenait Angelo était tournée vers le nord."

• Angelo observe la ville depuis une galerie, et la direction (le nord) est spécifiée, ce qui peut symboliser la froideur ou la distance par rapport à ce qui se passe en bas.

2. Détails du paysage urbain:

• "Il voyait devant lui, d'abord l'entremêlement de milliers d'éventails de rangées de tuiles rondes ouverts de tous les côtés, puis l'étendue des toitures aux formes imprécises, diluées dans la chaleur; enfin, contenant la ville comme dans un bol de terre grise, le cercle des collines râpées de soleil."

• L'auteur utilise des images poétiques pour décrire la ville. Les "éventails de rangées de tuiles rondes" et "l'étendue des toitures aux formes imprécises" évoquent une ville chaotique et étouffante.

• La "chaleur" et les "collines râpées de soleil" renforcent l'atmosphère suffocante.

3. Odeurs:

• "Il y avait une extraordinaire odeur de fumier d'oiseau et parfois comme l'explosion d'une puanteur sucrée."

• Les odeurs décrites ajoutent une dimension sensorielle à la scène, augmentant l'impression de malaise.

Transition vers la violence

1. Réveil d'Angelo:

• "Angelo, encore à moitié endormi, essayait instinctivement d'apaiser sa faim en avalant une salive épaisse, quand il fut tout à fait réveillé par un cri si aigu qu'il laissa comme une trace blonde devant ses yeux."

• Le passage du sommeil à l'éveil est brutal, marqué par un cri strident qui introduit la violence à venir.

2. Découverte de la scène:

• "Angelo sauta le rebord de la galerie et s'avança sur les toits. Il était difficile et dangereux de marcher là-dessus avec des bottes, mais, en embrassant une cheminée, Angelo put se pencher sur le vide."

• Angelo se met en danger pour observer ce qui se passe. Cette action souligne son courage ou sa curiosité morbide.

La scène de lynchage

1. Description initiale:

• "Il ne vit d'abord que des gens en tas. Ils semblaient piller quelque chose à la façon des poules sur du grain."

• La comparaison avec des poules renforce l'idée de chaos et de violence déshumanisée.

2. Lynchage:

• "C'était un homme qu'on tuait en lui écrasant la tête à coups de talons."

• La violence est décrite de manière graphique et brutale, sans euphémisme.

3. Participation des femmes:

• "Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté."

• La participation des femmes et le "grondement sourd" ajoutent une dimension troublante, mêlant violence et sensualité perverse.

4. Achèvement de la violence:

• "Enfin la chose sembla finie et on s'écarta de la victime. Elle ne bougeait plus, était étendue, les bras en croix, mais, par l'angle que ses cuisses et ses bras faisaient avec le corps, on pouvait voir qu'elle avait les membres rompus."

• La description détaillée du cadavre montre la cruauté de la scène.

5. Acte final d'une femme:

• "Une jeune femme, assez bien vêtue, et même qui semblait sortir de quelque messe, car elle tenait un livre à la main, mais dépeignée, revint au cadavre et, d'un coup de pied, planta son talonpointu dans la tête du malheureux."

• Le contraste entre l'apparence soignée de la femme et son acte brutal souligne l'absurdité et la monstruosité de la situation.

Réaction d'Angelo

1. Réaction physique et émotionnelle:

• "<< Crève », dit Angelo les dents serrées. Il tremblait de la tête aux pieds."

• Angelo éprouve un mélange de répulsion et de fascination morbide, illustré par sa réaction physique intense.

2. Refus de détourner les yeux:

• "Il ne voulait rien perdre de leur agonie abandonnée qui lui donnait un amer plaisir."

• La fascination d'Angelo pour la violence souligne une dimension psychologique complexe, peut-être un reflet de ses propres instincts refoulés.

Conclusion

L'extrait de Jean Giono présente une scène marquée par une tension intense et une violence extrême. À travers des descriptions détaillées et évocatrices, l'auteur plonge le lecteur dans une atmosphère suffocante et troublante, où la ville devient le théâtre d'une brutalité déshumanisante. La réaction d'Angelo, à la fois horrifiée et fascinée, renforce la complexité émotionnelle de cette scène, offrant une réflexion sur la nature humaine et la violence

j'espère que mon analyse va t'aider

bon courage