Texte maybell M. KA. La philosophie naît d'une conscience angoissée, d'une conscience sommée de s'adapter à un univers devenu étranger, inhabituel, un univers dont le silence, parce qu'il nous laisse démuni, inquiete et trouble. La philosophie naît des situations troubles. S'il y a un besoin de philosophie, c'est qu'il y a un manque dans la réalité,de l'irréalité dans la réalité, de l'inhumain dans l'humain. La philosophie vient de ce qu'il y a un désir d'autre chose, d'une autre organisation de la société, et de ce que ce désir ne peut s'affranchir des vieilles formes sociales. C'est à partir du manque que nous discernons dans le réel, que nous philosophous comme pour résoudre, supprimer l'insatisfaction née de la prise de conscience de ce manque ou de cette absence. La philosophie n'est pas, ne saurait être cette spéculation brumeuse détachée de la réalité et des problèmes concrets des hommes concrets pris dans des situations elles-mêmes concrètes. L'initiative philosophique est indétachable des préoccupations pratiques.