Document 2 - William Snelgrave, Nouvelle relation de quelques endroits de Guinée et du commerce d'esclaves qu'on y fait, Amsterdam, 1735. William Snelgrave est un négrier anglais: dans son livre, il raconte ses voyages au coeur du commerce triangulaire. Premièrement, on sait d'une manière à n'en pouvoir douter qu'un grand nombre de captifs pris à la guerre seraient exposés à être massacrés cruellement, si les vainqueurs ne trouvaient pas à s'en défaire, en les vendant aux Européens. Voilà donc un commerce qui sauve la vie à une quantité de personnes, uniquement redevables de ce bienfait à ceux qui font la traite des nègres. En second lieu, quand ils sont rendus aux colonies, généralement parlant, ils y mènent une vie plus douce et plus commode qu'ils n'avaient jamais fait dans leur propre pays. La raison en est claire. Comme les maîtres de ces colonies achètent leurs esclaves fort cher, il est naturellement de leur intérêt d'en prendre tout le soin possible. Troisièmement, le secours de ces esclaves a fait tant de bien aux colonies anglaises, qu'on aurait de la peine à croire l'avantage considérable que la nation en a tiré, surtout par rapport aux îles où l'on fait le sucre. Comme ces îles sont dans un climat presque aussi chaud que la côte de Guinée, les Nègres y sont plus propres à cultiver les terres que les Blancs. Exercice 2-Relevez les arguments de William Snelgrave en faveur de l'esclavage et complétez le tableau. Les arguments des esclavagistes Arguments économiques Arguments moraux Vos contre-arguments