Pouvez vous m’aider sur ce devoir
Lisez le texte avant de répondre aux questions :
Le lendemain du bain, ma mère ne manquait pas de raconter la séance à toute
la maison, avec des commentaires détaillés où abondaient les traits pittoresques et les
anecdotes. Elle mimait les gestes de telle chérifa connue dans le quartier, la démarche
de telle voisine qu'elle n'aimait pas, parlait avec éloge de la caissière ou se révoltait
contre les masseuses, ces entremetteuses, mères des calamités, qui escroquaient les
clientes sans leur apporter la moindre goutte d'eau. Le bain maure était naturellement
le lieu des potins et des commérages. On y faisait connaissances avec des femmes qui
n'habitaient pas le quartier .On y allait autant pour se purifier que pour se tenir au
courant de ce qui se faisait ; de ce qui se disait. Il arrivait qu'une femme chantât un
couplet et le couplet faisait ainsi son entrée dans le quartier .Deux ou trois fois, ma
mère assista à de vrais crêpages de chignons. De telles scènes donnaient matière à des
galas de comédie. Pendant une semaine, ma mère mimait devant les femmes de la
maison, les amies de passage et les voisines la dispute et ses phases multiples. On avait
droit à un prologue suivi de la présentation des personages, chacun avec sa silhouette
particulière, ses difformités physiques, les caractéristiques de sa voix, de ses gestes et
de son regard. On voyait naitre le drame, on le voyait se développer, atteindre son
paroxysme et finir dans les embrassades ou dans les larmes.
Ma mère remportait au près des voisines un gros succès. Je n'aimais pas
beaucoup ces sortes d'exhibitions. L'excès de gaîté de ma mère était pour moi lié à de
fâcheuses conséquences. Le matin, débordante d'enthousiasme, elle ne manquait
jamais, le soir, de trouver quelque motif de querelle ou de pleurs.
Mon père rentrait toujours tard ; il nous trouvait rarement de bonne humeur. Il
subissait, presque toujours, le récit d'un événement que ma mère se plaisait à peindre
avec les couleurs les plus sombres. Quelquefois, un incident de mince importance
prenait de proportions de catastrophe.
I-
Questions de compréhension:
1-complétez le tableau suivant : 1pt
TITRE DE L OEUVRE
AUTEUR
NAISSANCE-DECES
DEUX OEUVRES
2- Quel est le cadre spatial où se déroulent les événements relatés dans ce
passage?1pt
3- Quelle est l'intention de Lalla Zoubida, en agissant de cette manière ?1pt
4- Quel jugement porte la mère du narrateur sur les masseuses ? Justifiez par un
relevé du texte.1pt
5- Citez l'une des fonctions inhabituelle, pour vous, du bain maure.1pt
6- Relevez quatre mots du champ lexical du théâtre 1pt
7-Dans ce passage, est ce qu'il s'agit d'une situation d'énonciation encrée ou
coupée ? Justifiez votre choix par deux indices. 2pts
8- Transposez la phrase suivante au discours indirect : je l'entendis dire à la
caissière : « Lalla Fatoum, je te laisse mon fils, je n'ai pas encore eu une goutte d'eau
pour me laver » 1pt
9- Aimeriez-vous être sujet de commérage ? Pourquoi ?1pt
I-
Production écrite:10pts
Dans « La Boîte à Merveilles », le narrateur enfant consacrait du temps à décrire
Dar Chouafa comme cadre de son récit.
Préférez-vous vivre dans une mason comme celle où il habitait ou dans une maison
indépendante?
Augmentez votre choix et appuyez-le par des exemples précis.