Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me fröle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité A l'immense été
Des choses humaines
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Un tendre jardin
Dans l'herbe ou soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renait au parfum
Qui fait l'ombre douce
Louis Aragon, ll n'aurait fallu.
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Questions :
1) En quoi voyez-vous que ce texte est un poème ? (4 réponses attendues)
a) Combien ce poème comporte-t-il de strophes ?
b) De combien de vers chaque strophe est-elle composée ?
c) Comment appelle-t-on ce type de strophe ?
3) Comment les rimes sont-elles disposées dans chaque strophe ?
4) Dans ce poème, de quelle rencontre le poète parle-t-il ?
5) Quels sont les deux sentiments que le poète ressentait avant de rencontrer sa future femme ? (Citez à chaque fois le texte pour justifier votre réponse.)
6) Quel rôle cette rencontre a-t-elle joué pour le poète ?
7) Relevez une comparaison dans la strophe 5.
8) Expliquez la métaphore des vers 16 à 18.
9) a) La femme aimée par le poète est-elle nommée dans ce poème ?
b) Par quelles expressions est-elle désignée ? (4 réponses attendues)
c) Comment appelle-t-on cette figure de style ?
10) Que représente la femme aimée pour le poète ? (Justifiez votre réponse en citant le texte.)