Réponse :
Le notaire était arrivé pour me faire visiter le manoir que j'avais l'intention d'acheter. La pancarte à vendre était là depuis longtemps et on ne savait plus pourquoi personne ne voulait l'acquérir. On parlait de fantômes, de crime mais rien de tout cela n'avait de fondement et je n'étais pas superstitieux. Pourtant le notaire avait l'air gêné. Il devait me préciser une clause du testament de l'ancienne propriétaire : "promettre de ne pas faire de travaux dans la cave". Voilà qui m'intriguait mais de toute façon, je n'allais pas vivre dans la cave et les nombreuses pièces du rez de chaussée et de l'étage avaient fière allure avec les plafonds hauts, les moulures et les tapisseries. J'étais tellement attiré par cette propriété logée au fond d'un parc magnifique que je décidai de signer un compromis de vente, laquelle eut lieu quelques mois plus tard. Enfin, j'avais les clés de la grille et de la lourde porte d'entrée. Je ne sais pourquoi, je descendis immédiatement à la cave, une lanterne à la main ; je promenai la lampe le long des murs, des plafonds, des recoins et tout à coup, je fut intrigué par une porte murée qui paraissait récente. Je tapais sur la paroi qui sonnait creux. J'avais promis de ne pas engager de travaux dans la cave ; mais qui saurait si je perçais cette porte ? Je remontai vivement, allai chercher une masse que j'avais dans le coffre.,je descendis à nouveau en fermant la porte, les volets étaient restés fermés et je me mis à taper sur le mur de maçonnerie qui ne résista pas longtemps. On y voyait mal, j'avançai la lanterne et là, je poussai un cri, j'eus la peur de ma vie : un squelette.
