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Bonsoir,
J'ai appris un poème (poème Lettre dans les Contemplations livre II) et je dois justifier mon choix. J'ai rédigé ceci, pouvez-vous me dire si c'est bien et s'il y a des choses à améliorer. Merci par avance.
"J'ai choisi ce poème car il évoque la campagne de façon mélancolique. Les sonorités sont douces et participent à l'émotion dégagée par le poème "Lettre". Cela me touche car nous pouvons imaginer Victor Hugo marchant dans le village et pensant à Léopoldine. Peut-être c'est une façon pour l'auteur de se remémorer les souvenirs vécus lorsque sa fille était plus jeune et qu'il l'emmenait admirer la mer. Les paysages me sont familiers et l'on peut très bien faire correspondre le poème à une journée banale d'été où la faune et la faune sont luxuriantes, chaleureuses, les villageois occupés par leurs occupations. Le rythme joué par ce dernier m'évoque le deuil d'Hugo pour sa fille, il est très doux et me rend plus sensible à l'épisode marquant de sa vie, la mort de Léopoldine."

Voici le poème:
Tu vois cela d’ici. Des ocres et des craies ;
Plaines où les sillons croisent leurs mille raies,
Chaumes à fleur de terre et que masque un buisson,
Quelques meules de foin debout sur le gazon ;
De vieux toits enfumant le paysage bistre ;
Un fleuve qui n’est pas le Gange ou le Caystre,
Pauvre cours d’eau normand troublé de sels marins ;
À droite, vers le nord, de bizarres terrains
Pleins d’angles qu’on dirait façonnés à la pelle ;
Voilà les premiers plans ; une ancienne chapelle
Y mêle son aiguille, et range à ses côtés
Quelques ormes tortus, aux profils irrités,
Qui semblent, fatigués du zéphyr qui s’en joue,
Faire une remontrance au vent qui les secoue.
Une grosse charrette au coin de ma maison
Se rouille ; et, devant moi, j’ai le vaste horizon
Dont la mer bleue emplit toutes les échancrures.
Des poules et des coqs, étalant leurs dorures,
Causent sous ma fenêtre, et les greniers des toits
Me jettent, par instants, des chansons en patois.
Dans mon allée habite un cordier patriarche,
Vieux qui fait bruyamment tourner sa roue, et marche
À reculons, son chanvre autour des reins tordu.
J’aime ces flots où court le grand vent éperdu ;
Les champs à promener tout le jour me convient ;
Les petits villageois, leur livre en main, m’envient,
Chez le maître d’école où je me suis logé,
Comme un grand écolier abusant d’un congé.
Le ciel rit, l’air est pur ; tout le jour, chez mon hôte,
C’est un doux bruit d’enfants épelant à voix haute ;
L’eau coule, un verdier passe ; et, moi, je dis : Merci !
Merci, Dieu tout-puissant ! — Ainsi je vis ; ainsi,
Paisible, heure par heure, à petit bruit, j’épanche
Mes jours, tout en songeant à vous, ma beauté blanche !
J’écoute les enfants jaser, et, par moment,
Je vois en pleine mer passer superbement,
Au-dessus des pignons du tranquille village,
Quelque navire ailé qui fait un long voyage,
Et fuit, sur l’océan, par tous les vents traqué,
Qui, naguère dormait au port, le long du quai,
Et que n’ont retenu, loin des vagues jalouses,
Ni les pleurs des parents, ni l’effroi des épouses,
Ni le sombre reflet des écueils dans les eaux,
Ni l’importunité des sinistres oiseaux.
Près le Tréport, juin 18..



Sagot :

Réponse:

Il est juste parfait si tu veut mon avis, travail bien

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