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bonjour je dois faire un travail en enseignement moral et civique. je dois faire 15 démonstration sur le thème suivant.

L'état défend il de la même manière les hommes et les femmes en cas de violences conjugales?

il faut juste trouver les textes sur internet qui parlent de cela et qui répondent soit par oui ou par non. aidez moi svp. si vous trouvez qu'un seul, ça m'aiderai beaucoup ​

Sagot :

gg34

Réponse :

j'espère que cela va t'aider

Les actes de violence à l'encontre des femmes sont réprimés de plus en plus sévèrement en France. Ils donnent lieu à de fortes mobilisations, facilitées par les réseaux sociaux. La parole des femmes se libère peu à peu. Au-delà de la répression des violences, la politique de prévention passe par une action contre les stéréotypes sur les femmes.

Les violences conjugales sont aujourd’hui théorisées en France dans la littérature scientifique, dans la statistique publique et dans les politiques publiques comme « violences contre les femmes ». Cette approche est également dominante aux États-Unis, mais au terme d’un long débat avec l’approche dite des « violences familiales ». Ces deux approches sont fondées sur des définitions différentes de la violence, et des enquêtes différentes. Cette revue de littérature entend restituer les débats théoriques et les résultats empiriques publiés dans les revues américaines, avec des données principalement issues du monde occidental. Ces données montrent que la grande majorité des faits de violence mesurés par les enquêtes sont des disputes communes à tous les couples (hétérosexuels et homosexuels), le plus souvent dans un contexte de pauvreté et de consommation d’alcool. Les enquêtes qui mesurent les violences commises par les deux conjoints montrent une bidirectionnalité 

[1]Idée que les violences vont dans les deux sens ; elles sont…

de ces violences. L’approche « violence contre les femmes » produit et mobilise des données qui ne permettent pas de distinguer des types de violence que la théorie féministe distingue justement. La criminalisation et la pénalisation excessives des violences conjugales suscitent des critiques d’universitaires et de militant-e-s dans le contexte racialisé de l’incarcération de masse aux États-Unis.

Les violences conjugales, et plus généralement les violences interpersonnelles au sein de la famille, forment un objet problématique. L’idée de famille comme entité rassurante et indispensable pour l’épanouissement de chacun est très largement partagée, comme norme sociale et comme savoir scientifique en psychologie et en sociologie. Or, les violences au sein de la famille sont les plus fréquentes. La violence concerne à la fois les couples, les adultes envers les enfants, les enfants entre eux et les adultes envers les personnes âgées, ce qui induit une fluidité dans les statuts d’auteur et de victime au cours de la vie (Tolan et al., 2006). La définition de ce qui est catégorisé comme violence varie dans le temps, dans l’espace et dans la stratification sociale. Les punitions des enfants sont emblématiques de cette variation (Gelles, 1985) ; la légitimité du recours à la violence dans les couples varie également. Les violences familiales surviennent dans la vie privée, laquelle a longtemps été, compte tenu des institutions légales contemporaines, largement protégée de la surveillance par les pouvoirs publics (Stinchcombe, 1963).

L’étude sociologique des violences conjugales aux États-Unis a commencé dans les années 1970, dans un contexte de contestation sociale (Gelles, 1985). La sociologie des violences familiales s’est construite en opposition à la médecine et aux « mythes médicaux » (Gelles, 1985, p. 349-350). Elle s’est d’abord appuyée sur des enquêtes dans des foyers d’accueil pour femmes battues, puis sur des enquêtes statistiques aux échantillons importants. Les grandes enquêtes ont suivi des protocoles différents, en fonction des orientations théoriques des chercheur-e-s. Il en a résulté une controverse entre « violences familiales » et « violences contre les femmes ». Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur criminalisation et leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». Il ressort que les violences conjugales sont des pratiques investies de sens – elles suscitent à la fois réprobation et contestation, ce qui constitue un objet d’analyse en soi.

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