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Sagot :
Sophie Henriette Gertrud Taeuber naît le 19 janvier 1889 à Davos-Platz en Suisse, d’un père pharmacien, qui meurt en 1891, et d’une mère ouverte sur les arts
et la société de son temps. Sophie fait des études à l’école des arts et métiers
de Saint-Gall en 1907, fréquente la Lehr -und Versuchs- Ateliers für angewandte und freie Kunst (ateliers d’apprentissage et d’essai pour les arts libres
et appliqués) à Munich à partir de 1910, rejoint l’école des Arts appliqués
de Hambourg en 1912. L’enseignement polyvalent que Sophie Taeuber reçoit dans ces écoles progressistes, sensibles aux courants contemporains, sera déterminant pour l’orientation de sa carrière.
À la fin de ses études en 1914, elle s’installe à Zurich, peint des portraits
et des natures mortes, réalise des objets (chandeliers, foulards, jouets…).
Mais dès l’année suivante, elle renonce aux sujets figuratifs et fait une percée solitaire vers l’abstraction, parallèlement aux mouvements qui naissent à la même époque en Russie (Malévitch), aux Pays-Bas (groupe De Stijl avec Van Doesburg, Mondrian, et Rietveld) et en Allemagne Johanes Itten. Les compositions verticales-horizontales qu’elle commence à peindre à cette période impressionnent profondément Jean Arp, qu’elle a rencontré en 1915. « Composition verticale horizontale » (1917), « Tryptique » (1918), « Rythmes verticaux-horizontaux libres » (1919) figurent parmi les premières manifestations de l’art abstrait construit.
En 1916, Sophie est nommée professeur à l’École des arts appliqués de Zürich, dont elle dirige la section textile. Mais les années de guerre sont surtout marquées par sa participation active au mouvement Dada. Elle fréquente le Cabaret Voltaire, lieu de naissance du mouvement, et s’y lie d’amitié avec Hugo Ball
et les danseuses de von Laban, en particulier avec Mary Wigmann. Elle contribue aux chorégraphies, réalise les costumes et participe aux spectacles de danse. C’est à cette époque qu’elle est l’invitée du cercle de C.G. Jung à Zurich,
qu’elle découvre les travaux de l’historien d’art Wilhelm Worringer, et se lie d’amitié avec l’architecte Adolf Loos.
En 1918, Arp et Sophie Taeuber adhèrent au groupe Das Neue Leben
(La Nouvelle vie) fondé par Marcel Janco et Fritz Baumann, dont l’objectif est d’intégrer l’art abstrait dans la vie quotidienne. C’est au cours de cette même année qu’elle réalise ses premières « Têtes Dada », ainsi que les marionnettes pour le « Roi Cerf », conte satirique adapté de Carlo Gozzi et intégrant ouvertement Dada et la psychanalyse. Ces marionnettes abstraites constituent
sa contribution la plus originale au mouvement Dada. Entre 1916 à 1918, Arp
et Sophie Taeuber réalisent ensemble des tableaux et textiles orthogonaux,
ainsi que des sculptures-récipients en bois tourné.
En 1920, Sophie Taeuber expose avec Das Neue Leben à la Kunsthalle de Berne, à celle de Bâle et au Musée des Arts décoratifs à Zurich. C’est la période
des « Rythmes libres » et « Taches quadrangulaires ». Durant les années 1920, elle effectue de nombreux voyages, à Florence, Sienne, qui lui inspireront la série « Paysages de Sienne » mais aussi des broderies, à Paris, où elle rencontre Poiret, à Vienne, à St Moritz, où elle réalise en 1921, le mobilier de la villa « Suhaglia » pour ses amis théosophes Aor et Ischa Schwaller. C’est en secret qu’elle épouse Jean Arp à Pura dans le Tessin en 1922. Les voyages s’enchaînent (l’île de Rügen, en mer Baltique, à nouveau l’Italie, Paris, le Tessin).
En 1925, elle s’installe avec Arp à Paris, villa des Fusains, à Montmartre, dans
le voisinage de Max Ernst, Joan Mirò, Paul Eluard, Magritte, Tristan Tzara. C’est l’époque des « Compositions figuratives géométriques ».
Mais dès 1926, le couple part pour Strasbourg, où il doit résider pour obtenir
la nationalité française (Sophie Taeuber, Jean Arp et son frère François seront naturalisés français le 20 juillet 1926). Cette même année, Sophie Taeuber entreprend, avec Jean Arp et Theo van Doesburg, la transformation et la rénovation de l’Aubette que la mairie de Strasbourg avait décidé de transformer
en salles de fêtes. Les trois artistes réalisent une œuvre collective sans équivalent dans l’art du XXe siècle, disparue quelques années plus tard, aujourd’hui partiellement restaurée. Cette même année, Sophie Taeuber s’était vu confier
la décoration de l’appartement d’André Horn (détruite) et de la maison Heimendinger.
Avec les honoraires perçus à Strasbourg, les Arp achètent en 1927 un terrain
à Clamart-Meudon, sur lequel ils feront construire une maison-atelier, dont Sophie Taeuber conçoit entièrement les plans. A la même époque, elle réalise
les « Compositions concrètes » et les « Abstractions constructives ».
et la société de son temps. Sophie fait des études à l’école des arts et métiers
de Saint-Gall en 1907, fréquente la Lehr -und Versuchs- Ateliers für angewandte und freie Kunst (ateliers d’apprentissage et d’essai pour les arts libres
et appliqués) à Munich à partir de 1910, rejoint l’école des Arts appliqués
de Hambourg en 1912. L’enseignement polyvalent que Sophie Taeuber reçoit dans ces écoles progressistes, sensibles aux courants contemporains, sera déterminant pour l’orientation de sa carrière.
À la fin de ses études en 1914, elle s’installe à Zurich, peint des portraits
et des natures mortes, réalise des objets (chandeliers, foulards, jouets…).
Mais dès l’année suivante, elle renonce aux sujets figuratifs et fait une percée solitaire vers l’abstraction, parallèlement aux mouvements qui naissent à la même époque en Russie (Malévitch), aux Pays-Bas (groupe De Stijl avec Van Doesburg, Mondrian, et Rietveld) et en Allemagne Johanes Itten. Les compositions verticales-horizontales qu’elle commence à peindre à cette période impressionnent profondément Jean Arp, qu’elle a rencontré en 1915. « Composition verticale horizontale » (1917), « Tryptique » (1918), « Rythmes verticaux-horizontaux libres » (1919) figurent parmi les premières manifestations de l’art abstrait construit.
En 1916, Sophie est nommée professeur à l’École des arts appliqués de Zürich, dont elle dirige la section textile. Mais les années de guerre sont surtout marquées par sa participation active au mouvement Dada. Elle fréquente le Cabaret Voltaire, lieu de naissance du mouvement, et s’y lie d’amitié avec Hugo Ball
et les danseuses de von Laban, en particulier avec Mary Wigmann. Elle contribue aux chorégraphies, réalise les costumes et participe aux spectacles de danse. C’est à cette époque qu’elle est l’invitée du cercle de C.G. Jung à Zurich,
qu’elle découvre les travaux de l’historien d’art Wilhelm Worringer, et se lie d’amitié avec l’architecte Adolf Loos.
En 1918, Arp et Sophie Taeuber adhèrent au groupe Das Neue Leben
(La Nouvelle vie) fondé par Marcel Janco et Fritz Baumann, dont l’objectif est d’intégrer l’art abstrait dans la vie quotidienne. C’est au cours de cette même année qu’elle réalise ses premières « Têtes Dada », ainsi que les marionnettes pour le « Roi Cerf », conte satirique adapté de Carlo Gozzi et intégrant ouvertement Dada et la psychanalyse. Ces marionnettes abstraites constituent
sa contribution la plus originale au mouvement Dada. Entre 1916 à 1918, Arp
et Sophie Taeuber réalisent ensemble des tableaux et textiles orthogonaux,
ainsi que des sculptures-récipients en bois tourné.
En 1920, Sophie Taeuber expose avec Das Neue Leben à la Kunsthalle de Berne, à celle de Bâle et au Musée des Arts décoratifs à Zurich. C’est la période
des « Rythmes libres » et « Taches quadrangulaires ». Durant les années 1920, elle effectue de nombreux voyages, à Florence, Sienne, qui lui inspireront la série « Paysages de Sienne » mais aussi des broderies, à Paris, où elle rencontre Poiret, à Vienne, à St Moritz, où elle réalise en 1921, le mobilier de la villa « Suhaglia » pour ses amis théosophes Aor et Ischa Schwaller. C’est en secret qu’elle épouse Jean Arp à Pura dans le Tessin en 1922. Les voyages s’enchaînent (l’île de Rügen, en mer Baltique, à nouveau l’Italie, Paris, le Tessin).
En 1925, elle s’installe avec Arp à Paris, villa des Fusains, à Montmartre, dans
le voisinage de Max Ernst, Joan Mirò, Paul Eluard, Magritte, Tristan Tzara. C’est l’époque des « Compositions figuratives géométriques ».
Mais dès 1926, le couple part pour Strasbourg, où il doit résider pour obtenir
la nationalité française (Sophie Taeuber, Jean Arp et son frère François seront naturalisés français le 20 juillet 1926). Cette même année, Sophie Taeuber entreprend, avec Jean Arp et Theo van Doesburg, la transformation et la rénovation de l’Aubette que la mairie de Strasbourg avait décidé de transformer
en salles de fêtes. Les trois artistes réalisent une œuvre collective sans équivalent dans l’art du XXe siècle, disparue quelques années plus tard, aujourd’hui partiellement restaurée. Cette même année, Sophie Taeuber s’était vu confier
la décoration de l’appartement d’André Horn (détruite) et de la maison Heimendinger.
Avec les honoraires perçus à Strasbourg, les Arp achètent en 1927 un terrain
à Clamart-Meudon, sur lequel ils feront construire une maison-atelier, dont Sophie Taeuber conçoit entièrement les plans. A la même époque, elle réalise
les « Compositions concrètes » et les « Abstractions constructives ».
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