Sagot :
Réponse:
L'adorable franchise et l'enfant roi.
Jadis existait un monde inconnu, que nous ne retrouvons pas aujourd'hui dans les manuels d'histoire. Ce monde dont moi l'épopée j'ai entendu, me reviens soudain en mémoire:
Voilà donc un jour, sous un beau soleil d'été, que naît au milieu des parents, un vilain, un hideux bébé.
Ses parents lui font des sourires, attendris, et sous leur belle couronne, ils le cajolent,
le font rire.
Le peuple car oui, les parents sont rois, le peuple à leur merci, se font du soucis, car ce nouveau né si moche n'est autre que leur futur souverain, leur représentant face aux autres pays.
Des années plus tard, l'enfant a grandi ! Il ne devient pas le plus malin, et aime commander tout ce qui vit : du plus bas domestique à sa reine mamie, rien n'échappe, et tout lui obéis.
L'enfant a dix-sept ans : c'est le grand jour pour lui. Ce n'est plus maman, ce n'est plus papa, mis oui, ça y est ! Il est enfant roi !
Dès le lendemain, il trompe son ennui: et décide que maintenant, la justice c'est lui.
Durant deux ans, il condamne ci, fait brûler mi, par seul intérêt que son pouvoir est respecté.
Il fait des lois, créé des bûchers, tout le monde y passe ! Et même son père, sa mère, sa mémé.
Son conseiller qu'il a gardé, lui dit un jour : "vous savait votre majesté, malgré votre grande générosité, votre magnanime tolérance, le peuple qui face à vous, dit vous adorer, vous aduler, il semble qu'en réalité, il souffre et désire... Vous tuer !"
Le roi se met en colère ! ainsi, on lui aurait menti ?! Saluant bien bas dans des "votre seigneurie", lui faisant des compliments sans qu'il n'ait jamais à dire merci, et lui qui croyait que tout le monde l'aimait !
Énervé et fâché, il décide que maintenant, ce sera la vérité, rien que la vérité. Le premier qui ment, que se soit à sa maman, que se soit à un passant, pour faire une blague, pour être méchant, un mensonge ? hop ! Pendu ! Pendu, tué, brûlé ! Le roi est fou, il ne supporte plus qu'on lui mente.
Ainsi, petit à petit, mensonge après mensonge, le pays se dépeuple. Sous le coup de la colère, il va voir les habitants, leurs posant la même question : aimez vous votre roi ? Si c'est oui, mensonge ! hop, au bûcher. Si c'est non, le roi jaloux, le fait étrangler.
Pour être sûr que cette nouvelle loi soit respectée, il appelle une fée, et lui ordonne que chaque menteur soit de suite irradié, prévenu trente secondes avant, par une incapacité à parler.
Ainsi, en quarante jour, le roi demeure seul, avec son conseiller. Tout le monde est mort soit irradié, soit étranglé.
Le roi se tourne vers son conseiller, l'âme en peine ne pouvoir plus personne commander. " Et vous mon ami, dites moi que vous m'aimez!"
Le conseiller pâlit, il ouvre la bouche et dit "oui".
Le roi sourit, le conseiller ne dit plus rien, puis d'un coup, il n'en reste qu'un tas de cendre. La fée arrive, ricane.
Le roi pleure, et comme une fleur qui fane, se met à vieillir, à rider, à rapetir. La fée ricane.
Le roi, seul, vieux epuisé, ne veut plus la vérité. Son conseiller, qu'il pensait avoir en amitié, lui a menti. Toute sa vie. Il est si seul, maintenant ! Et puis soudain, pris de fureur, il se poignarde, une dague dans le cœur.
La vérité ne fait pas tant de bien dans ce bas monde, se dit la fée, que ses apparences y font de mal. Adieu, roi malade.
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