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Il y avait une grande querelle dans Babylone, qui durait
depuis quinze cents années, et qui partageait l'empire
en deux sectes opiniâtres : l'une prétendait qu'il ne fal-
lait jamais entrer dans le temple de Mithra que du pied
gauche ; l'autre avait cette coutume en abomination,
et n'entrait jamais que du pied droit. On attendait le
jour de la fête solennelle du feu sacré pour savoir quelle
secte serait favorisée par Zadig. L'univers avait les yeux
sur ses deux pieds, et toute la ville était en agitation et
en suspens. Zadig entra dans le temple en sautant à
pieds joints, et il prouva ensuite, par un discours élo-
quent, que le Dieu du Ciel et de la Terre ne fait pas plus
de cas de la jambe gauche que de la jambe droite.
Il termina aussi heureusement le grand procès entre
les mages blancs et les mages noirs. Les blancs sou-
tenaient que c'était une impiété de se tourner, en
priant Dieu, vers l'orient d'hiver ; les noirs assuraient
que Dieu avait en horreur les prières des hommes qui
se tournaient vers le couchant d'été. Zadig ordonna
qu'on se tournât comme on voudrait.
Voltaire, Zadig.

a. Relevez le verbe qui rapporte l'opinion de la première
secte et ceux qui rapportent les avis des deux sortes de
mages. Selon vous, qu'en pense l'auteur ?

b. Quel verbe introduit les propos de Zadig (I. 11) ?
À quel domaine du savoir se rattache-t-il ?

c. Imaginez le «discours éloquent» de Zadig : vous em-
ploierez les verbes et locutions suivantes : il est clair ; il est
indubitable; imaginer; penser; réfléchir; comprendre. Vous
utiliserez aussi des formes interrogatives et négatives.​

Sagot :

Rebonjour

je sais pas pourquoi ma réponse a était supprimé du coup je te remets la réponse et prend la en photo en sais jamais sa resupprime

a) Le verbe qui rapporte l'opinion de la première secte est "prétendait"; ceux qui rapportent les avis des deux sortes de mages sont : "soutenaient" et "assuraient" : ces verbes de déclaration et d'opinion montrent que l'auteur veut nous montrer qu'il s'agit d'affirmations gratuites, sans raisonnement (bêtes quoi !). Le verbe "prétendre sous-entend même la fausseté de l'affirmation.

b) Le verbe "prouva" dénote un raisonnement argumenté fondé sur la raison.