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L’armistice signé le 22 juin 1940 à Rethondes ampute le pays de l’Alsace-Lorraine et divise la France en deux. Au nord, une zone occupée par les Allemands et au sud, une zone dite « libre » dirigée par Pétain, le chef de l’Etat français qui, dès l’entrevue de Montoire en octobre 1940, fait entrer la France dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie. Les français doivent s’adapter à cette situation nouvelle car très rapidement les privations et la peur font parties de leur quotidien.
Les Français sont confrontés à des problèmes de ravitaillement et manquent de tout : un de leur soucis est la pénurie de nourriture. Les magasins sont vides et les produits sont rationnés. Des produits de substitution envahissent alors le marché avec le topinambour qui remplace la pomme de terre. C’est le temps des produits de substitution, les ersatz et du marché noir.
Au fil du temps, les difficultés s’accroissent et la peur gagne les populations. Dans la zone dite « libre » dirigée par le régime autoritaire de Vichy et entièrement soumise à l’Allemagne, les Juifs sont exclus de la communauté française. De nombreuses professions leur sont interdites, de même que certains lieux publics. Ils sont également obligés de porter l’étoile jaune et des rafles, comme celle du Vélodrome d’hiver à Paris (juillet 1942) sont organisées même en zone libre où la police française, la milice, collabore avec les nazis. Les Juifs craignent donc d’être arrêtés, à l’image d’Hélène Rosental, déportés puis exterminés à partir de 1942 dans les chambres à gaz.
Face à cette situation certains français font pourtant le choix de résister à l’occupant en organisant des attentats ou des sabotages mais, eux aussi, vivent dans la peur d’être dénoncés, arrêtés puis exécutés en tant qu’otages. La grande majorité des civils vit donc dans la crainte des représailles après les actions de résistance et la peur des bombardements.
Il faudra attendre la libération de Paris en août 1944, suite au débarquement en Normandie du 6 juin 1944, pour que les Français se libèrent de l’emprise allemande et du poids de l’occupation même si les difficultés de ravitaillement perdureront quelques années encore.
