Bonjour pourriez vous m'aider à trouver les connecteurs logique s'il vous plaît ?
Sage l'ancien se racla la gorge puis
commença en ces termes :
Camarades, vous avez déjà entendu parler d'un
rêve étrange qui m'est venu la nuit dernière. Mais j'y reviendrai tout à l'heure.
J'ai d'abord quelque chose à vous dire. Je ne compte pas, camarades, passer
encore de longs mois parmi vous. Mais avant de mourir, je voudrais m'acquitter
d'un devoir, car je désire vous faire profiter de la sagesse qu'il m'a été donné
d'acquérir. Au cours de ma longue expérience, j'ai eu, dans le calme de la
porcherie, tout loisir de méditer. Je crois être en mesure de l'affirmer : j'ai, sur
la nature de la vie en ce monde, autant de lumières que tout autre animal. C'est
de quoi je désire vous parler.
Quelle est donc, camarades, la nature de notre existence ? Regardons les
choses en face : nous avons une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop
brève. Une fois au monde, il nous est tout juste donné de quoi survivre et ceux
d'entre nous qui ont la force voulue sont astreints au travail jusqu'à ce qu'ils
rendent l'âme. Et dans l'instant que nous cessons d'être utiles, voici qu'on nous
égorge avec une cruauté inqualifiable. Passée notre première année sur terre il
ny a pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou
bonheur. Et quand le malheur l'accable, ou la servitude, pas un animal qui soit
libre. Telle est la simple vérité. [...]
Camarades, est-ce que ce n'est pas clair comme de l'eau de roche ? Tous
les maux de notre vie sont dus à l'Homme, notre tyran. Débarrassons-nous de
l'Homme, et nôtre sera le produit de notre travail. Cest presque du jour au
lendemain que nous pourrions devenir libres et riches. A cette fin, que faut-il ?
Eh bien, travailler de jour et de nuit, corps et áme, à renverser la race des
hommes
C'est là mon message, camarades. Soulevons-nous !
Et souvenez-vous-en, camarades : votre résolution ne doit jamais se
relâcher. Nul argument ne vous fera prendre des vessies pour des lanternes. Ne
prêtez pas l'oreille à ceux