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Bonjour je dois écrire un commentaire de texte sur un poème de Pierre Ronsard

es que quelqu'un pourrait m'aider en relevant les figures de style du poème (n'importe lesquels) svp.

voici le poème:

"je songeais sous l'obscure de la nuit endormie,

Qu'un sépulcre entrouvert s'apparaissait à moi

La Mort gisait dedans toute pâle d'effroi,

Dessus était écrit : "le tombeau de Marie".


Epouvanté du songe en sursaut je m'écrie,

Amour est donc sujet à notre humaine loi :

il a perdu son règne , et le meilleur de soi ,

Puisque par une mort sa puissance est périe.


Je n'avais achevé, qu'au point du jour , voici

Un passant à ma porte , adeulé de soucis,

Qui de la triste mort m'annonça la nouvelle.


Prend courage , mon âme , il faut suivre sa fin:

Je l'entends dans le ciel comme elle nous appelle:

Mes pieds avec les siens ont fait le même chemin.

Sagot :

L'angoisse de Ronsard se manifeste dès le premier vers : "Je n'ai plus que les os, un squelette" ; il s'agit d'une hyperbole, l'auteur exagère. Sans transition, le lecteur est pris à la gorge, plongé au coeur de l'angoisse ; brutalité, violence ; la mort est imminente. On a un portrait de l'auteur en mort-vivant, il parle mais il est déjà mort à la vie. On a un climat inquiétant, un entre-deux malsain, cela donne une coloration morbide. La morbidité montre que son corps lui échappe, il a du mal à accepter son image. Il est tiraillé entre lui et son corps, il y a un fort déchirement d'où l'angoisse. On a la même idée entre les deux hémistiches (os et squelette) ; il a besoin de temps. On a également un chiasme dans le premier vers (je n'ai plus que = je semble, os = squelette) : ce chiasme montre que Ronsard veut lutter contre la mort et contre son corps qui se délabre (volonté centralisatrice) ou encore la structure en croix peut montrer la torture de l'angoissant.

L'angoisse se prolonge au deuxième vers où on a une accumulation, des répétitions de la même idée et la répétition du préfixe "dé" qui martèle l'angoisse. Ces néologismes montrent la violence faite à son corps et la violence qui est faite à la langue. Le "dé" et une répétition obsessionnelle du vide, du manque, de la destruction, de la mort. La rime "semble-tremble" met en valeur le paroxysme de la peur (se faire peut à soi-même) ; on a le comble de l'angoisse car il n'y a pas d'issue possible. D’après mes connaissance s je crois que c’est ça