Bonjour
La confiance en autrui paraît indéniablement utile à l'épanouissement humain, à la création d'une vie en société qui rassemble des individus car sans elle, toute vie n'est pas possible. Il faut savoir faire confiance dans certains domaines sans quoi nous ne pourrions jamais avancer. On parle ainsi de l'amour, de l'amitié mais aussi de l'éducation d'un enfant par exemple. En effet, si l'on ne fait en aucun cas confiance en son enfant, ce dernier ne pourra pas bien grandir car il se sentira sans cesse mal compris. Néanmoins, il ne faut pas exercer une confiance aveugle qui nous porterait préjudice. Nous n'avons alors pas tort de faire confiance à autrui, mais toutefois, certaines conditions doivent être mises en place afin de ne pas en subir des conséquences néfastes. Ainsi, la confiance se construit pour ne pas décevoir par la suite. Il ne faut guère s'engager dans un abus de confiance avec quelqu'un qui pour l'instant ne nous aurait pas donné de garantie. Pour que la confiance règne, elle doit être justifiée. Quand les parents disent à leurs enfants qu'ils doivent "regagner leur confiance", ils entendent par là que ces derniers doivent se montrer digne de cette celle-ci. De la même manière, un médecin doit être juste dans son diagnostic, ou encore, pour que les banques redonnent à un accès facile aux crédits, les agents économiques doivent se montrer fiables pour mériter à nouveau leur confiance. C'est donc par diverses étapes que la confiance se construit avec autrui mais c'est aussi en s'organisant autour de lois, de symboles et de valeurs qu'elle améliore sa fiabilité. En effet, la confiance ne se justifie pas d'une simple poignée de main comme il y a de très nombreuses années, mais il existe des moyens qui permettent de justifier cette fiabilité au sein des relations avec autrui. Aussi, dès le très jeune âge, les enfants avant de se faire confiance, se donnent l'obligation aux uns et aux autres de jurer sur quelque chose, afin de rendre leur confiance légitime. Ces serments bien connus sont le reflet d'une société où l'on doit sans cesse baser notre confiance sur des textes et des signatures. Ainsi, arrivés à l'âge adulte, les individus signent donc ce que l'on appelle des contrats, dans de nombreux domaines. Par exemple, les sportifs signent ces contrats qui définissent la durée de leur exercice tant tel club, le montant de leur salaire, les obligations à respecter, etc... Cela permet d'assurer la confiance que l'on a avec autrui, par un texte officiel. L'exemple des contrats de mariage est aussi souvent utilisé pour parler de ce sujet. Il existe en effet des textes qui justifient d'une union entre deux personnes, et qui peuvent donc rendre officielles, et administratives des relations, où l'argent par exemple, pourrait jouer un rôle important.
La confiance repose donc sur une incertitude, on dit qu'elle est impondérable car elle est un pari sur l'autre. Lorsque l'on fait confiance à autrui, on décide donc de quitter la quiétude et de se lancer dans une relation avec l'individu. Le plus bel exemple d'une confiance accordée à l'autre est pour moi celui des deux trapézistes. Arrivé en l'air, quand le moment vient de lâcher le trapèze et de tout miser sur les capacités de son équipier, le trapéziste fait justement ce saut où il décide de faire confiance. Il doit tout d'abord croire en lui, en ses capacités, puis en l'autre. Cette relation crée un lien social entre les deux individus qui reflète du lien social, symbole d'une société. Toutefois, il existe un paradoxe que l'on peut souligner vis à vis de la notion de confiance. Les contrats de mariage et autres présentent une contradiction. Il faut au moins un minimum de confiance pour passer un contrat alors que c'est justement parce que l'on n'a pas cette confiance que l'on veut faire un contrat. Le slogan du "contrat de confiance", symbolise parfaitement cette question qui pourrait constituer la problématique d'un autre sujet de réflexion très intéressant...
