Réponse :
Si chacun reconnaît que la littérature est le domaine des idées, de l'évasion, de la connaissance de l'homme et du monde, les avis divergent quant à savoir si la littérature a le pouvoir de changer le monde et s'il est souhaitable que les écrivains s'engagent pour défendre des idées. La littérature peut-elle soulever des problèmes sociaux et les régler ou au contraire, est-elle inefficace pour changer le réel ?
Nous étudierons le pont de vue de Sartre pour lui opposer ensuite la thèse de Hugo. Si les points de vue sont antithétiques, ne peut-on reconnaître au moins que la littérature peut pointer des problèmes et poser des questions.
I. Le point de vue de Sartre
"En face d'un enfant qui meurt, le nausée ne fait pas le poids."
Il est des drames qui échappent à la volonté, contre lesquels nous sommes impuissants : le deuil, l'enlèvement, la catastrophe naturelle, les fléaux.
Le livre de toute façon ne touche jamais toute une population.
Il y a souvent un fossé entre la théorie et la pratique, entre la fiction et le réel.
II. Le point de vue de Hugo
"Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles".
- une litote pour dire que certains livres sont utiles, peuvent changer le regard
- parler de la misère, c'est la nommer, c'est la repérer, c'est en faire un sujet de roman. Le détour par la fiction est intéressant.
- on sait que Claude gueux et le Dernier jour d'un condamné ont éveillé les conscience sur la peine de mort
III. Difficile de trancher mais reconnaissons que la littérature pose des questions
- le lecteur est mis devant certaines situations, il réfléchit, s'interroge
- même si la littérature ne dit pas ce qu'il convient de faire, elle pose des questions
- le lecteur alors en son âme et conscience peut y répondre, trouver ses solutions, adapter ses comportements
