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Bonjour, j'ai une dernière question en français que je n'ai pas compris. Je repose la question car un utilisateur m'a déja repondu mais cela ne m'a pas aidé du tout, sa réponse ne veut rien dire. Merci à la gentille personne qui veut bien m'aider à nouveau.
Sur l'extrait chapitre 2 l'assomoir, d'Emile Zola:

Sur la rue, la maison avait cinq étages, alignant chacun à la file quinze fenêtres, dont les persiennes noires, aux lames cassées, donnaient un air de ruine à cet immense pan de muraille. En bas, quatre boutiques occupaient le rez-de-chaussée : à droite de la porte, une vaste salle de gargote graisseuses à gauche, un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. La maison paraissait d’autant plus colossale qu’elle s’élevait entre deux petites constructions basses, chétives, collées contre elle et, carrée, pareille à un bloc de mortier gâché grossièrement, se pourrissant et s’émiettant sous la pluie, elle profilait sur le ciel clair, au-dessus des toits voisins, son énorme cube brut, ses flancs non crépis, couleur de boue, d’une nudité interminable de murs de prison, où des rangées de pierres d’attente semblaient des mâchoires caduques, bâillant dans le vide.

Mais Gervaise regardait surtout la porte, une immense porte ronde, s’élevant jusqu’au deuxième étage, creusant un porche profond, à l’autre bout duquel on voyait le coup de jour blafard d’une grande cour. Au milieu de ce porche, pavé comme la rue, un ruisseau coulait, roulant une eau rose très tendre.

Entrez donc, dit Coupeau, on ne vous mangera pas.

Gervaise voulut l’attendre dans la rue. Cependant, elle ne put s’empêcher de s’enfoncer sous le porche, jusqu’à la loge du concierge, qui était à droite. Et là, au seuil, elle leva de nouveau les yeux. A l’intérieur, les façades avaient six étages, quatre façades régulières enfermant le vaste carré de la cour. C’étaient des murailles grises, mangées d’une lèpre jaune, rayées de bavures par l’égouttement des toits, qui montaient toutes plates du pavé aux ardoises, sans une moulure, seuls les tuyaux de descente se coudaient aux étages, où les caisses béantes des plombs mettaient la tache de leur fonte rouillée. Les fenêtres sans persienne montraient des vitres nues, d’un vert glauque d’eau trouble. Certaines, ouvertes, laissaient pendre des matelas à carreaux bleus, qui prenaient l’air ; devant d’autres, sur des cordes tendues, des linges séchaient, toute la lessive d’un ménage, les chemises de l’homme, les camisoles de la femme, les culottes des gamins ; il y en avait une, au troisième, où s’étalait une couche d’enfant, emplatrée d'ordure. Du haut en bas, les logements trop petits crevaient au-dehors, lachaient des bouts de leur misère par toutes les fentes.
QUESTION :
Que pensez vous du lieu décrit ? Pourquoi? Justifiez par le texte.


Merci beaucoup

Sagot :

Réponse :

Zola nous fait découvrir l'immeuble dans lequel habite Coupeau. Nous le découvrons sous le regard de Gervaise qui va , de la rue, pénétrer dans la cour intérieur et lever les yeux. Voilà pour l'organisation.

L'impression générale est très négative.

De nombreux termes dévalorisants insistent sur la laideur et la vétusté du lieu.

persiennes noirs/lames cassées/air de ruine/ gargote graisseuse/pourrissant/s'émiettant/non crépis/couleur de boue/nudité//jour blafard/murailles grises/eau trouble / fonte rouillée/vert glauque /emplâtrée d'ordures/misère

Des images (comparaisons ou métaphores) péjoratives :

pareilles à un bloc de mortier/semblaient des mâchoires, bâillant dans le vide/murs de prison/lèpre jaune

Des couleurs affreuses :

lèpre jaune/couleur de boue/vert glauque/jour blafard/eau rose tendre/murailles grises