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bonjour pour demain j'ai un dm de français ou il me faut 2 argument de pourquoi c'est bien de suivre l'influence extérieur et un texte de 20 ligne sur les arguments en question​

Sagot :

Réponse :

je suis désolé mais est ce que tu pourrait etre plus claire

Explications :

Durant des décennies, les théories de l’influence sociale ont été des théories du contrôle social, de l’aliénation, de la domination, de la manipulation… et non des théories de l’interaction ou du lien social. Par d’innombrables expériences, cette domination a été mise en scène, parfois de façon spectaculaire et dramatique, comme ce fut, par exemple, le cas avec la célèbre expérience de Milgram, en répétant ad nauseam la même scène : une source qualifiée et poursuivant un objectif exerçait son influence sur une cible ignorante et passive. Ainsi, Moscovici (1979) montra que les théories fonctionnalistes avaient, le plus souvent, considéré l’influence sociale comme unilatérale et inégalement répartie dans les groupes : certains individus ou groupes auraient de l’influence, tandis que d’autres en seraient dépourvus. La littérature expérimentale, loin de démentir cette conception des rapports sociaux, l’illustra et la colora en présentant des sources caractérisées par des ressources psychologiques (crédibilité, autorité, pouvoir, connaissance, prestige, attractivité, supériorité numérique…), alors que la cible ne disposait d’aucune ressource. La cible était un sujet naïf, récepteur passif des influences (un aliéné, un assujetti dénué d’intelligence, d’initiative, de sens critique…). La non-réciprocité des rapports s’accompagnait de l’asymétrie des statuts et des ressources psychologiques. Asymétrie qui, comme nous l’avons exposé dans la présentation de ce numéro (Laurens, Markova, 2011), est symbolisée par l’utilisation de couples de concepts, tels que « source – cible » ou « émetteur – récepteur ».

Ces couples de complémentaires antonymes, « source – cible » ou « émetteur – récepteur », entraînent avec eux un autre concept clef : celui d’individu. La forte valence de ce dernier concept – notamment en psychologie – tire à lui toutes les lectures et les interprétations, si bien que l’influence ou l’interaction ne sont pas analysées en tant que telles, mais sont décomposées et lues à travers des entités indépendantes et bien isolées les unes des autres, qui agissent les unes sur les autres (Marková, 2007) : l’individu. On y observe comment un individu (indivis), habituellement caractérisé par son autonomie de perception et de jugement, devient, par l’influence d’autrui, un assujetti (subjectum), donnant à voir celui qui l’influence comme un manipulateur.

Ainsi, l’influence d’autrui, loin de constituer le sujet, de le lier à l’autre, lui ferait perdre son autonomie et ses moyens, à tel point que sa nature même en serait modifiée, devenant, selon les époques et les théories, agent, automate, possédé, énergumène (celui qui est agi).

Ces concepts et les théorisations de l’influence qui en découlent mettent au centre une facette seulement de la réalité du rapport d’influence (voir Laurens, 2007a) : ils fournissent une représentation commode, en nous donnant à voir la source ou l’émetteur exerçant une influence sur la cible ou le récepteur. Cependant, ces théorisations 1° tiennent cachés d’autres aspects tout aussi importants de ces processus – par exemple, les mécanismes d’influence réciproque (Moscovici, 1979) ou d’auto-influence (Laurens, Moscovici, 2005) –, 2° se désintéressent du rôle de l’influence en tant qu’élément de socialisation et de construction du sujet, et 3° ne se centrent que sur une partie des effets de l’influence : ceux qui confortent l’image du couple influenceur dominateur/influencé assujetti.

L’objectif de cet article est d’aller au-delà d’une analyse critique des théories de l’influence pour montrer deux choses :

que la relation d’influence n’a pas pour seul effet d’anéantir le sujet et de paralyser le fonctionnement social, mais qu’au contraire elle est constitutive du sujet et nécessaire à la réalisation d’actes sociaux, dans lesquels le sujet interagit avec autrui ;

que les théories de type « source-cible » sont une interprétation, une représentation et ne constituent pas une explication des faits.

Pour ce faire, je balayerai un large panel de théories et de faits attribués à l’influence (des effets variés, ainsi que des multiples techniques qui ont existé selon les périodes sociohistoriques) et je reviendrai à la théorie du grand spécialiste de ces phénomènes que fut Pierre Janet, théorie qui donne les fondements d’une perspective dialogique de l’influence sociale.

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