C’était le 6 juin 1944. Nous débarquons, nous nous faisons mitrailler, je vois mon ami Léo, avec qui j’ai toujours passé de très bons moments, mourrir devant moi. Je suis dénudé de tout principes moraux, de toutes valeurs, tout n’est que néant, je ne crois en rien et je pleure. Les renforts m’ont sauvé, les ennemis sont vaincus. Alors, une idée se ballade dans tous les continents de mon cerveau, «Le grand William Wallace a brutalement perdu énormément de batailles mais, il a fini par brutalement triompher», je savais que cette pensée s’appliquait à la situation et que nous allions gagner la guerre. Depuis ce jour, je me suis promis, ne serais-ce que par symbole, de ne plus jamais participer à des guerres.
