Rejoignez Zoofast.fr et commencez à obtenir les réponses dont vous avez besoin. Découvrez des réponses complètes de la part de membres connaisseurs de notre communauté, couvrant un large éventail de sujets pour répondre à tous vos besoins d'information.

Bonjour,
Je dois lire le livre "Un tirailleur en enfer" qui parle de la première guerre mondiale mais quand je lis je ne comprends pratiquement rien et ce genre de livre m’ennuie..
Auriez-vous ce livre en audio ? Ou auriez-vous des technique ?

Merci d’avance !

Sagot :

Réponse:

Essaye les résumer sur internet ou sur Youtube

Explications:

En cette année 1915, Tierno, jeune Peuhl de 17 ans a été choisi pour aller au lycée à Dakar, mais enrôlé de force par un adjudant peu scrupuleux, il se retrouve “tirailleur sénégalais” et part en France pour l’enfer des tranchées et l’horreur des premières lignes... Yves Pinguilly qui connaît bien l’Afrique noire, nous donne ici une histoire vécue de l’intérieur, du point de vue d’un Noir “instruit” de l’AOF qui porte un regard de jeune soldat sur la guerre. Il nous fait vivre au présent la vie sur le front, sa brutalité, ses odeurs de mort et ses bruits assourdissants, mais aussi l’amitié, la camaraderie… et les relations, teintées d’un racisme latent avec certains gradés et officiers.

Ce livre émouvant et fort est publié sous l’égide de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du … Ministère de la défense ! Le lecteur “averti” aura comme moi un lourd a priori sur une publication labellisée “armée”, mais ce roman doit être fortement recommandé aux jeunes lecteurs et en particulier aux élèves de 3°, car sans être ouvertement antimilitariste et anticolonialiste, il ne peut que conduire à une lecture politique de cette période.

Le seul raté de l’auteur est la dernière phrase du livre qui tombe comme un cheveu nationaliste dans le rata du poilu Tierno Diallo "qui fut un héros de la Première Guerre mondiale et qui, avec ses camarades blancs et noirs, libéra la France, là-bas, à Verdun." Cette dernière phrase est elle-même l’antithèse de la citation qui ouvre le livre : "Aussi longtemps […] qu’il y aura des printemps sous le ciel et qu’il y aura des femmes au monde, je crierai : à bas la guerre !"

On trouvera également matière à critique dans l’honnête mais très court supplément historique qui au passage nous assène cependant que les troupes noires "périrent sur les champs de bataille [en] proportion équivalente à celle des fantassins français métropolitains". Comme ils étaient tous fantassins, en réalité, les tirailleurs sénégalais ont eu proportionnellement beaucoup plus de morts dans leurs rangs que les français métropolitains…

Verdun 1916 : Un tirailleur en enfer, Yves Pinguilly - Nathan