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Bonjour,
Est-ce que quelqu'un aurait lu "le bal" de Irène Némirovsky ?
Si oui, quelqu'un pourait me faire un résumé du livre car je ne comprends rien !!! Merci !!! ​

Sagot :

Réponse :

Antoinette Kampf habite avec ses parents un grand appartement, dans les beaux quartiers de Paris. Son père, Alfred, ancien employé de banque, a réalisé deux ans auparavant d'excellentes opérations boursières. Sa mère, Rosine, une ancienne dactylographe, ne cesse de rudoyer sa fille, à qui elle prétend donner la meilleure éducation. En proie aux rêves et aux doutes de l'adolescence, Antoinette rumine ses rancœurs contre ses parents, qu'elle traite intérieurement de nouveaux riches grossiers, incultes

Décidés à se faire connaître et accepter dans la bonne société, composée en fait de parvenus comme eux, les Kampf organisent un bal. Ils comptent inviter près de deux cents personnes et dépenser ce qu'il faut pour les impressionner : toilettes, décoration, buffet, serveurs, orchestre. Mais n'ayant pas l'intention de s'encombrer en la circonstance de sa « morveuse » de fille, Rosine lui annonce qu'elle passera la soirée dans sa chambre — ou plutôt, celle-ci devant servir de bar, dans un débarras. Antoinette passe la nuit à sangloter et maudire ses parents. Le lendemain, Mme Kampf charge la gouvernante anglaise de poster les cartons d'invitation quand elle accompagnera Antoinette à sa leçon de piano. Après le cours, Miss Betty, surprise par la jeune fille en galante compagnie, lui confie le paquet d'enveloppes pour qu'elle les porte au bureau de poste. Jalouse de son bonheur et furieuse surtout contre sa mère, Antoinette est prise d'une inspiration sur le pont Alexandre-III : froissant et déchirant toutes les missives, elle les jette à la Seine.

Arrive le jour du bal, qui plonge Mme Kampf dans une impatience et une appréhension fébriles. Elle avait tenu à convier la professeure de piano, dont elle connaît le caractère indiscret, pour assurer une publicité à sa réception : Mlle Isabelle, seule à avoir reçu son invitation en main propre, sonne la première. Cependant le temps passe et aucun autre invité ne se présente. Tandis que Mlle Isabelle feint de compatir, les Kampf se décomposent peu à peu, convaincus que tout le monde a voulu les bafouer. Rosine s'effondre en larmes, les deux époux se reprochent mutuellement leur vanité et leurs ridicules : Alfred part en claquant la porte.

Antoinette était durant tout ce temps dissimulée derrière un divan. Elle s'approche de sa mère, qui lui inspire à présent une pitié mêlée de mépris. Mme Kampf commence par la repousser, puis la serre dans ses bras : « Je n'ai que toi, ma pauvre petite fille. » Antoinette sourit.