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Sagot :
Réponse :
La Première Guerre mondiale
Quand éclata la Première Guerre mondiale, Wagner abandonna sa formation d'enseignant à Heidelberg et s'inscrivit comme volontaire dans l'armée de Guillaume II. Wagner resta toute sa vie sans avoir achevé sa formation professionnelle. De 1914 à 1918, il se battit en Flandre, devant Verdun, sur la Somme, en Artois et en Champagne, vivant ainsi quelques-unes des batailles les plus épouvantables du front ouest. Ses talents de commandement lui valurent de monter en grade et, à la fin de la guerre, il était lieutenant. Il reçut plusieurs distinctions militaires. Il vécut la capitulation comme un coup de poignard dans le dos porté contre la patrie qui chancelait. Selon ce qu'il affirma plus tard, c'est cette expérience qui éveilla en lui la haine des « criminels de novembre », de la gauche et des déserteurs.
La république de Weimar
Après la fin de la guerre, Wagner se joignit à un bataillon de volontaires de son régiment et participa à la répression des troubles révolutionnaires à Mannheim. Par la suite, il se heurta de manière répétée à la police. Il refusa de rendre ses armes mais une intervention du ministère de la Guerre le protégea des conséquences de cette insubordination. En 1923, il fut envoyé à l'École d'infanterie de Munich, qui était à l'époque le centre d'instruction pour officiers le plus important d'Allemagne ; c'est là qu'il fit la connaissance d'Hitler et de Ludendorff à qui il voua aussitôt une grande admiration.
Le 9 novembre 1923
La participation au putsch d'Hitler, le 9 novembre 1923, lui valut une condamnation à un an et trois mois de détention en forteresse ; il ne dut cependant la purger qu'en partie car, après déduction des deux mois de prison préventive et de trois semaines de prison effective, il bénéficia d'un sursis. Depuis ce moment, Wagner entretint les relations les meilleures avec Hitler et Goebbels. Hitler lui laissa d'ailleurs plus tard une liberté d'action totale et le soutint en vertu de son principe général de commandement selon lequel les centres de pouvoir ont le droit de s'opposer dans les débats aux instances centrales. Pour ses « mérites » de 1923, Wagner reçut en 1934 la plus haute marque d'honneur du Parti national-socialiste, ce qu'on appelait les « ordres du sang », en tant que « combattant de vieille date ».
Le propagandiste
Après son licenciement de la Reichswehr, en mai 1924, Wagner n'arrivait plus à reprendre pied dans le monde du travail. Il préféra fonder en 1925 le Gau Baden du Parti national-socialiste et s'occupa activement comme organisateur et orateur du parti. La SA ayant été interdite, on créa pour la remplacer temporairement une organisation de rechange, appelée Schlageterbund d'après Albert Leo Schlageter, et on y mit aussi ce qui restait de la NSDAP interdite. Il en fit une nouvelle SA. Il fit en sorte que le Pays de Bade eût son propre journal local, Der Führer qui parut pour la première fois le 5 novembre 1927 et qui, par la suite, devint l'organe central de propagande du Pays de Bade.
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