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Sagot :
Réponse :
Victor Hugo, écrivain qui domine le XIX° siècle, est considéré comme le chef de file des romantiques. Son recueil de poèmes "Toute la lyre" est en fait un recueil publié de façon posthume dès 1888. Il rassemble des poèmes épars aux thèmes variés. Celui-ci est consacré à la ville. Ce n'est pas un éloge mais une description attristée d'une ville. On peut se demander s'il se contente de décrire ou plutôt de porter un regard social sur le décor et la misère s'il cache. Etudions d'abord la laideur du décor pour aborder ensuite la misère de sa population.
I. La laideur du décor, une vision péjorative
- une énumération d'éléments de la ville : maisons, escalier, pignons, portes,cours, tours, toits, façades mais surtout l'habitat
- chaque groupe nominal est affublé de termes dévalorisants (carreaux cassés)(arbres malsains) (luisants de limaces) et de figures de style qui donnent une âme à la ville : métaphores et comparaisons.
(maisons, air fâché, rogue, bourru : personnification)( semble faire la grimace : comparaison)
la végétation aussi est malade (arbres couverts de verrues)
- deux touches de couleur : toits bleus, façades rouges.
- puis la vision s'aggrave, les habitations deviennent des "réduits", des "trous" "où jamais le soleil n'arriva"
- le décor devient inquiétant "girouettes, mornes silhouettes", "effrayant, lugubre le soir", "air de gibet"
II. Des habitants miséreux
Le poète choisit deux âges de la vie particulièrement vulnérables : les enfants, les vieux. Son regard de poète sensible aux misérables est net dans ce poème :
- "D'affreux enfants tout nus jouant au bord des puits". La misère enlaidit. On se souvient du portrait de Cosette.
- "Partout le même vieux avec la même vieille. " Partout, cet adverbe de lieu va faire de ce vieux couple l'emblème d'une population abandonnée à son triste sort.
-" Le jour, les habitants sont rares." cette remarque s'explique car dans la ville moderne, industrielle du XIX° siècle, le peuple des ouvriers travaille dans les fabrique tout le jour.
Voilà les habitants de cette ville " où rien ne rit et ne palpite, "
La ville devient l'emblème d'un siècle qui se termine.
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