Bonjour tout le monde. J'espère que votre confinement se passe bien.
Bref, j'ai un devoir maison de français à rendre et je galère beaucoup.
Une aide ne serait pas de refus. Je vais mettre le sujet en pièce jointe mais je vais aussi le coller si-dessous :
Séquence 3
°
. L’argumentation. Texte n°3 : Victor HUGO, Claude Gueux, 1834.
Il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris. Il
avait avec lui une fille1 qui était sa maîtresse, et un enfant de cette fille. Je dis les choses comme
elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités2 à mesure que les faits les sèment sur leur
chemin. L’ouvrier était capable, habile, intelligent, fort maltraité par l’éducation, fort bien traité
par la nature, ne sachant pas lire et sachant penser. Un hiver, l’ouvrage manqua. Pas de feu ni
de pain dans le galetas3. L’homme, la fille et l’enfant eurent froid et faim. L’homme vola. Je ne
sais ce qu’il vola, je ne sais où il vola. Ce que je sais, c’est que de ce vol il résulta trois jours de
pain et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme.
L’homme fut envoyé faire son temps à la maison centrale de Clairvaux4. Clairvaux, abbaye
dont on a fait une bastille5, cellule6 dont on a fait un cabanon7, autel dont on a fait un pilori8.
Quand nous parlons de progrès, c’est ainsi que certaines gens le comprennent et l’exécutent.
Voilà la chose qu’ils mettent sous notre mot.
Poursuivons.
Arrivé là, on le mit dans un cachot pour la nuit, et dans un atelier pour le jour. Ce n’est pas
l’atelier que je blâme.
Claude Gueux, honnête ouvrier naguère, voleur désormais, était une figure digne et grave.
Il avait le front haut, déjà ridé quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les
touffes noires, l’œil doux et fort puissamment enfoncé sous une arcade sourcilière bien
modelée, les narines ouvertes, le menton avancé, la lèvre dédaigneuse.
C’était une belle tête. On va voir ce que la société en a fait.
Victor HUGO, Claude Gueux, 1834 (début du roman).
1.fille : femme qui n’est pas mariée.
2.moralités : sens moral à dégager d’un récit.
3. galetas : logement sous les toits, pauvre et misérable.
4.Clairvaux : abbaye médiévale transformée en 1808 en maison de détention.
5.basille : prison (nom de l’ancienne prison de la Bastille).
6.cellule : petite chambre d’un religieux.
7.cabanon : cachot.
8.pilori : poteau tournant où l’on attachait les criminels pour les exposer au peuple.
QUESTIONS.
1. Dans ce début de roman, Victor Hugo présente la situation initiale. Indiquez-en les lignes.
2. De quelle manière Claude Gueux est-il présenté ?
3. Quel est l’élément perturbateur ?
4. Quel enchaînement de faits amène à l’emprisonnement ?
5. Quel lien logique est présent implicitement entre les phrases : « L’homme, la fille et
l’enfant eurent froid et faim. L’homme vola. »
6. Quelle figure de style est contenue dans la phrase : « de ce vol il résulta trois jours de pain
et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme. »
(7. Relevez d’autres figures de style qui concourent à créer une atmosphère dramatique.)
8. D’après l’auteur, qui est responsable de cette incarcération ?
9. Quelle est la thèse de l’auteur ?
10. Est-ce une argumentation directe ou indirecte ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
J'espère recevoir une réponse au plus vite et bonne journée ^_^