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Sagot :
Réponse :
Explications :
Bonjour,
Elles ont été décidées, préparées et organisées par le pouvoir de Vichy ( Pétain), avec la complicité de la police française, des camions, des bus .
Le 16 juin 1942, en accord avec les forces d’occupation, les autorités de Vichy acceptent de livrer 22 000 juifs de la région parisienne. L’opération, prévue initialement le 13 juillet, mobilise 6000 agents de police. Heureusement, des fuites permettent à près de 9000 juifs d’échapper à cette arrestation.
Depuis la conférence de Wannsee, du 20 janvier 1942, qui décide de la solution finale, les plus hauts responsables nazis organisent l’extermination des juifs d’Europe. En france, le gouvernement laval est appelé à collaborer à cette entreprise en procédant à l’arrestation, au regroupement et à l’expulsion d’un premier contingent de 100 000 personnes. Pourquoi le régime de Vichy accepte-t-il d’aider l’occupant ? L’antisémitisme d’Etat, satisfait par les statuts des juifs, n’en est même pas la raison essentielle. Le chef du gouvernement, Pierre Laval, revenu au pouvoir en avril 1942, est obsédé, comme son prédécesseur l’amiral Darlan, par la reconnaissance de la souveraineté française à l’ensemble du territoire. Garantie par l’armistice de juin 1940, celle-ci est régulièrement violée par les allemands en zone occupée et contestée à Paris même, qui n’est plus la capitale.
Réussir une grande opération policière en zone occupée ne serait-il pas le meilleur moyen d’imposer aux Allemands le respect de la souveraineté française ? Laval, qui a déjà clairement affiché ses bons sentiments envers la collaboration, saisit l’occasion d’offrir les services d’une administration française dont l’efficacité, selon lui, ne manquera pas d’être récompensée par les autorités d’occupation. Aucune considération humaine ne saurait avoir sa place dans cette froide stratégie de la raison d’État. Dans ce régime de dictature, il n’y a pas à se préoccuper d’une opposition.
Des arrestations de juifs ont déjà été opérées, en 1941, à Paris : l’opération cette fois-ci sera d’une tout autre ampleur et nécessitera une minutieuse préparation franco-allemande. René Bousquet, secrétaire général à la police, représente Pierre Laval aux réunions d’organisation avec les autorités allemandes. Également présents, de hauts responsables de la police parisienne, du ravitaillement et du commissariat aux questions juives. Le 16 juin 1942, les partenaires se mettent d’accord : 22 000 juifs étrangers de 16 à 55 ans seront arrêtés par la police française dans la région parisienne et 10 000 en zone libre. Le 7 juillet, la date initiale du 13 juillet est repoussée aux 16 et 17 juillet pour éviter une concordance avec la fête nationale.
Repère
•14 mai 1941 : première rafle de 5150 juifs étrangers et apatrides à Paris.
•20 août 1941 : deuxième rafle de 4000 juifs à Paris. Ouverture du camp de Drancy.
•6 décembre 1941 : un millier de notables juifs est à son tour envoyé à Drancy.
•1er mars 1942 : première déportation de juifs vers Auschwitz.
•16-17 juillet 1942 : rafle du Vél’ d’Hiv.
•26-28 août 1942 : rafles en « zone libre ».
•17 août 1944 : départ de Drancy du dernier convoi de déportés juifs.
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