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Sagot :
reponse :Au début, le grotesque désigne une peinture qu’on trouve dans l’Antiquité, une peinture de chimère, c’est à dire d’un monstre qui n’existe que dans l’imagination des hommes. On retrouve ce thème dans des grottes à la Renaissance en Italie, d’où le nom grotesque (grotesco). Le grotesque désigne un personnage caricatural, excessif, qui provoque le rire.
Dans son recueil intitulé Les Grotesques, publié en 1844, Théophile Gautier réhabilite la poésie baroque, burlesque, notamment Scarron et les libertins du XVIIème siècle, opposés au classicisme. Dans la préface de sa pièce Cromwell (1827), vue comme un manifeste du drame romantique, Victor Hugo donne une nouvelle définition du grotesque. Pour Hugo, le grotesque s’oppose au sublime. Le grotesque est du côté du corps, de l’ombre, tandis que le sublime fait signe vers l’âme, la lumière.
Le grotesque, ce sont les satyres, les cyclopes, etc. On peut également citer les dragons et les gnomes, les sorcières de Macbeth, la difformité du burlesque et du bouffon. Pour Hugo, le génie moderne est incarné par la fusion du grotesque et du sublime (cf. l’Arioste, Cervantès, Rabelais).Le sublime dans la rhétorique latine a toujours désigné un style élevé (sublimis), avec un vocabulaire riche, un niveau de langue soutenue. Pour Longin (Ier siècle p. C.), le sublime représente « l’éminence du discours », avec lequel « l’orateur frappe la foule comme la foudre » (Du Sublime, I). L’orateur devient alors une sorte de Jupiter du verbe.
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