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Quelle est la démarche que doit normalement observer le philosophe ?

Sagot :

Réponse :

Explications : connaître la nature, on en vise une représentation exacte et dont on peut rendre raison.

La connaissance, en effet, comme résultat de l'acte de connaître, s'oppose à la croyance et à l'opinion. Une connaissance doit être non seulement vraie, mais justifiée.

Fiche repère Croire / Savoir

Mais que faut-il entendre par "nature" ? c'est le monde qui nous entoure, au sens où l’on parle des « sciences de la nature ».

Si l'on se demande "X suffit-il ..." , c'est que cette condition X (ici, le fait d'observer la nature), qui est considérée comme nécessaire, n'est peut-être pas suffisante.

Si observer est à la fois une condition nécessaire et suffisante de la connaissance, alors "observer" et "connaître" sont logiquement équivalents.

L'obsevation est l'action de constater des faits par un usage attentif de nos organes des sens. "Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir." Condillac

Claude Bernard fait de l'observation "l'esprit vierge" la première étape de la démarche expérimentale. Il distingue l'observation, à l'origine de la formulation d'une hypothèse, de l'expérimentation qui contrôle l'hypothèse en vue de lui conférer le statut de loi.

Problématique

Ce sujet est un sujet d’épistémologie (philosophie des sciences) et invite à s’interroger sur la méthode scientifique et plus particulièrement la méthode expérimentale.

Quel rôle l’observation joue-t-elle dans l'élaboration de la connaissance ? Toute connaissance dérive-t-elle directement de l'observation passive des faits ? Expérimenter, au sens de l’expérience dans les sciences dites « expérimentales », est-ce simplement observer ?

Le problème se pose particulièrement en ce qui concerne non pas le simple constat d'un fait, mais la généralisation à partir d'un ensemble d'observations : une loi générale, à caractère nécessaire et universel, peut-elle être dérivée par induction à partir de l'observation répétée de cas particuliers ?

Mais si observer ne suffit pas, que faut-il d'autre ?

Développement

1. L'observation comme condition nécessaire de la connaissance

Dans la vie quotidienne, l'observation est source de connaissance. Voir, sentir, toucher, goûter m'informe sur le monde qui m'entoure. Les sens me permettent de connaître le monde extérieur et guident mes actions. Comme saint Thomas, on exige souvent de pouvoir constater les faits avant de croire une information. Mais il ne s'agit pas simplement de voir ou d'entendre. Bien observer, c'est plus que simplement recevoir des informations de nos organes des sens, c'est aussi filtrer ces informations et les structurer pour en retirer un enseignement. Ainsi, tout le monde n'a pas nécessairement "le sens de l'observation", qualité considérée comme essentielle dans tout apprentissage.

De plus, l'observation répétée de certaines relations régulières entre les phénomènes me permettent de tirer des conclusions pratiques générales qui guident mes actions. (A force de voir le soleil se lever tous les matins, j'en conclus que le soleil se lèvera aussi demain.) J'acquiers, comme on dit, "de l'expérience".

Sans observation, non seulement on ne pourrait pas connaître le monde, mais on ne pourrait pas même savoir que le monde existe en dehors de soi.

Ainsi, dit Kant : « Toute connaissance commence avec l’expérience. »

Dans les sciences non formelles, Claude Bernard fait de l'observation la première étape de la démarche expérimentale. La bonne observation, selon lui, se fait "l'esprit vierge", c'est-à-dire abstraction faite de toute idée préconçue et de tout préjugé. Elle est la base de l'induction qui permet la formulation d'une hypothèse générale. L'observation serait la garantie de l'objectivité, dans la mesure où elle permettrait d'établir les faits, sans les interpréter ni les modifier, donc sans aucune interférence perturbatrice entre le sujet observant et l'objet observé.

Transition : L'observation a donc un rôle à jouer dans l'élaboration des connaissances, que ce soit dans la vie courante ou dans la démarche scientifique. Cependant, d'une part, "bien" observer, n'est-ce pas toujours faire plus que de simples observations ? Et d'autre part, les lois scientifiques sont-elles de simples généralisations inductives?

2. L'observation n'est pas une condition suffisante de la connaissance

Dans la démarche expérimentale telle que décrite par Claude Bernard, bien observer ne

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