Réponse :
Depuis un certain temps déjà, la cité était sous contrôle. Les ordres étaient répétés, martelés et la ville était surveillée. Dans toutes les maisons qui se ressemblaient, on a avait, de gré ou de force, respecté le couvre-feu. Il restait un foyer un tout petit foyer de résistance : la maison de Pedro qui vivait avec femme et enfants dans un pavillon au toit rouge. Qui avait peint le toit ? Pedro ou un dénonciateur ? On ne le saura jamais. Il restait sur le trottoir, le pot de peinture et le pinceau. Le matin du 8 mars, un fourgon de police s'est arrêté devant chez lui. Des gardes en uniforme, armés, l'ont embarqué. Personne n'a regardé à la fenêtre. Personne n'est sorti. On n'a plus jamais eu de nouvelles de Pedro.
Le dessinateur argentin Mordillo a voulu qu'on se souvienne de lui et qu'on réfléchisse.
Explications :
