En analysant les documents, vous montrerez que le conflit entre les Grecs et les hautement est le reflet de l’éveil des nationalités en Europe. Vous expliquerait ses conséquences et prouver également qu’il y a eu un grand retentissement sur le continent. Document 1: La déclaration d'indépendance grecque
La nation grecque prend le ciel et la terre à témoin que, malgré le joug affreux des
Ottomans qui la menaçait d'une ruine entière, elle existe encore. Pressée par les me-
sures aussi iniques que destructives [...]. elle s'est trouvée dans la nécessité absolue
de courir aux armes pour mettre à l'abri sa propre conservation. Après avoir repoussé
la violence par le seul courage de ses enfants, elle déclare aujourd'hui devant Dieu et
devant les hommes, par l'organe de ses représentants légitimes réunis dans le congrès
national, convoqué par le peuple, son indépendance politique.
Descendants d'une nation distinguée par ses lumières et par la douce civilisation,
vivant à une époque où cette même civilisation répand, avec une profusion vivifiante,
ses bienfaits sur les autres peuples de l'Europe, et ayant sans cesse le spectacle du
bonheur dont les peuples jouissent sous l'égide protectrice de la loi, les Grecs pou-
vaient-ils rester plus longtemps dans un état aussi affreux qu'ignominieux, et voir
avec apathie le bonheur qu'ils sentaient que la nature a également réservé à tous les
hommes ! Des motifs si puissants et si justes ne pouvaient sans doute que presser le
moment du réveil, où la nation, pleine de ses souvenirs et de son indignation, devait
réunir ses forces pour revendiquer ses droits et venger la patrie d'une tyrannie dont
rien n'égale l'horreur.
Telles sont les causes de la guerre que nous avons été forcés d'entreprendre contre
les Turcs. Loin d'être fondée sur des principes de démagogie et de rébellion, loin
d'avoir pour motifs les intérêts particuliers de quelques individus, cette guerre est
une entreprise nationale et sacrée ; elle n'a pour but que la restauration de la nation
et sa réintégration dans les droits de propriété, d'honneur et de vie: droits qui sont
le partage des peuples policés nos voisins, mais qui étaient arrachés aux Grecs par
une puissance spoliatrice. [...] Partant de ces principes et sûrs de nos droits, nous ne
voulons, nous ne réclamons que notre rétablissement dans l'association européenne
où notre religion, nos mœurs et notre position nous appellent à nous réunir à la
grande famille des chrétiens et à reprendre, parmi les nations, le rang qu'une force
usurpatrice nous a ravi injustement. [...]
Epidaure, le 15 (27) janvier 1822, et l'an 1" de l’indépendance