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document 3: Thucydide (v. 460- v. 400), La Guerre du Péloponnèse
« Les Athéniens partirent en campagne contre l'île de Mélos: la flotte comptait trente navires à eux, six de Chios et deux de Lesbos; les troupes, mille deux cents hoplites à eux, avec trois cents archers et vingt archers à cheval, et, pour les alliés des îles, quelque quinze cents hoplites. Les Méliens sont des colons de Sparte et ne voulaient pas obéir à Athènes comme les autres insulaires: au début, ils étaient restés tranquillement neutres, puis, devant la pression des Athéniens, qui ravageaient leur pays, ils entrèrent en guerre ouverte avec eux. [...] [Les négociations entre Athéniens et Méliens échouent]. Le siège contre les Méliens fut dès lors mené avec vigueur ; les Athéniens mirent à mort tous les Méliens en âge de porter les armes qu'ils prirent et réduisirent en esclavage les enfants et les femmes. Ils s'établirent eux-mêmes dans le pays, où ils envoyèrent, par la suite, cinq cents colons. >>

document 4: Plutarque, vers 50- vers 125, Vie de Périclès
« Ce qui flatta le plus les Athéniens c'est la magnificence des édifices publics dont Périclès décora la ville. De tous les actes de son administration, c'était là ce que les envieux ne cessaient de lui reprocher. Le peuple, disaient les envieux, se déshonore et s'attire les plus justes reproches en faisant transporter de Délos à Athènes l'argent de toute la Grèce. La Grèce ne peut se dissimuler que les sommes qu'elle a consignées pour les frais de la guerre sont employées à dorer, à embellir notre ville, à ériger des statues magnifiques, à construire des temples. Périclès, de son côté, répondait aux Athéniens qu'ils n'avaient pas à rendre compte à leurs alliés de l'argent qu'ils avaient reçu d'aux. Nous combattons, disait-il, pour leur défense, et nous éloignons les Barbares de leurs frontières ; ils ne fournissent pour la guerre ni cavaliers, ni navires, ni soldats; ils ne contribuent que de quelques sommes d'argent, qui, une fois payées, n'appartiennent plus à ceux qui les livrent, mais à ceux qui les reçoivent. La ville, abondamment pourvue de tous les moyens de défense que la guerre exige, doit employer ces richesses à des ouvrages qui, une fois achevés, lui assureront une gloire immortelle. Des ateliers en tous genres sont mis en activité, l'emploi et la fabrication d'une immense quantité de matières alimentant l'industrie et les arts, un mouvement général utilisant tous les bras; telles sont les ressources incalculables que ces constructions procurent déjà aux citoyens, qui presque tous reçoivent, de cette sorte, des salaires du trésor public; et c'est ainsi que la ville tire d'elle- même sa subsistance et son embellissement.

D'après les documents 3 et 4, comment apparaissent les relations entre Athènes et la cités de la Ligue ? Pourquoi, selon vous, peut-on parler d'un empire? ​