Une terreur insurmontable s'empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes
dents s'entrechoquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps. La pendule sonna
onze heures. Le vibrement du dernier coup retentit longtemps, et, lorsqu'il fut éteint tout à
fait... Oh I non, je n'ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait, et l'on me prendrait
pour un fou. Les bougies s'allumèrent toutes seules ; le souffler, sans qu'aucun être visible lui
imprimât le mouvement, se prit à souffler le feu, en râlant comme un vieillard asthmatique,
pendant que les pincettes fourgonnaient dans les tisons et que la pelle relevait-les-cendres.
Ensuite une cafetière se jeta en bas d'une table où elle était posée, et se dirigean, clopin-
elopant, vers le foyer, où elle se plaça entre les tisons. Quelques instant après, les fauteuils
commencèrent à s'ébranler, et, agitant leurs pieds tortillés d'une manière surprenante, vinrent
se ranger autour de la cheminée.
Théophile Gautier, La Cafetière, 1831.
-Relevez le champ lexical de la peur dans les deux extraits.
-Classez les mots ou les phrases de chaque texte selon qu'ils expriment les signes d'une peur
physique ou d'une peur psychologique.
-Identifiez les mots qui montrent une succession d'actions dans les deux extraits.
-Par quels outils le narrateur du premier texte nous fait part de ses doutes face à ce qu'il
perçoit ?
Ecriture collective : suivre les étapes indiquées dans le document distribué
1-Ecrire le début d'une nouvelle fantastique: créer un cadre réaliste