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Bonjour, j’ai plusieurs textes assez compliqué à résumé pour lundi.
Je dois résumé ces textes en me faisant passer pour l’auteur et je ne peux pas commencer par « ce texte parle de ».
Si quelqu’un pourrait m’aider même à résumé un texte ça serait très gentil. Merci

Texte 1:

Publiées sous un pseudonyme en 1781 et rééditées à la veille de la Révolution, les Réflexions sur l'esclavage des nègres de Condorcet sont à ce jour le seul texte qu'un philosophe ait consacré de façon exclusive à l'esclavage. Ce livre de réflexion s'interroge sur les préjugés qui s'opposent à l'abolition de l'esclavage, et sur la meilleure méthode pour les combattre. Mais c'est aussi bien entendu un livre de dénonciation et de combat, au nom des lumières, pour lutter contre l'influence des intérêts esclavagistes dans l'opinion française, préparer cette dernière à l'abolition de l'esclavage des noirs et convaincre un législateur " éclairé ". Avec le recul, les limites de la pensée de Condorcet sont certes évidentes: il n'est lui même pas exempt de préjugés à l'encontre des noirs esclaves, ne pense pas leur émancipation comme une entrée dans la citoyenneté, et ne se préoccupe pas sérieusement de leur éducation ou de leur situation économique. Pourtant, ces Réflexions sont bien un texte pionnier, sans doute le premier manifeste abolitionniste écrit en France. C'est aux hommes du XIXe siècle et pour une part aux esclaves eux-mêmes que reviendra le mérite de franchir le pas.


Texte 2:

Les premières formes politiques et intellectuelles organisées de l'anti-esclavagisme surgissent au milieu des années 1780 en se posant comme les maillons d'un courant internationaliste sans précédent dont l'objectif proclamé est d'agir en synergie dans le but d'obtenir une législation conduisant à la fin du système esclavagiste. La plupart des sociétés n'ont pas mis au centre de leur projet la destruction immédiate de l'esclavage. La création en 1788 à Paris de la Société des Amis des Noirs à laquelle appartenait Condorcet ne fut pas marquée par la formulation d'une exigence politique d'abolition immédiate de l'esclavage encore moins l'encouragement d'une préparation d'insurrection des esclaves eux-mêmes. Au contraire, il y a toujours dans leurs discours une forme de prudence quasi-bienveillante vis-à vis du système esclavagiste. Elles (les sociétés) développaient une doctrine de réforme progressive de l'esclavage devant aboutir. après une phase transitoire d'au moins deux générations, à l'extinction des pratiques esclavagistes dans les sociétés coloniales. Nous retrouvons tous ces ingrédients chez Condorcet : un souci constant de pas encourager l'insurrection, de ne pas heurter les intérêts ou la susceptibilité des colons. Il suggérait, à l'instar des autres, une démarche politique de réforme reposant sur une pédagogie vis-à-vis des colons dans l'objectif de les convaincre de l'impossibilité de maintenir durablement le statu quo.


Texte 3:

Fervent militant de la cause abolitionniste, Condorcet condamne l'esclavage comme un crime mais dénonce aussi son inutilité économique (L'idée d'une légitimité économique de l'esclavage était surtout défendue par les colons eux-mêmes et par leurs représentants !): pour Condorcet, le travail servile, dont la productivité est faible, est un frein à l'établissement de l'économie de marché. Il préconise (à contrecœur), pour échapper au reproche d'utopiste et par pragmatisme, une disparition par étapes sur trois générations: un affranchissement brutal des esclaves pouvant entraîner de grands désordres. (compromis intellectuel entre ordre public et justice qui conduit Condorcet à un projet, à première vue contradictoire et instable avec des demi- mesures : celui de «destruction graduelle» de l'esclavage (gradualisme par opposition au radicalisme de Victor Schoelcher qui finira par l'emporter) Condorcet, pour concilier les deux exigences d'ordre public et de justice, propose de procéder par étapes pour éviter que l'affranchissement trop brutal n'entraîne des désordres et nuise à la paix civile. Les craintes de Condorcet sont multiples. Il redoute que la liberté des esclaves, faute d'une disposition au travail ne conduise à l'anarchie, c'est-à-dire à une violence destructrice exercée aveuglement contre les anciens maîtres, ou inversement que les maîtres se vengent brutalement de la perte d'un capital précieux (cf les violences de St Domingue en 1790.) Après avoir neutralisé le pouvoir de leurs maîtres, il faudra avant que les esclaves ne soient complètement libres, leur apprendre à obéir à la loi, les instruire, et leur inspirer une morale fondée sur la raison. Ces réflexions portent sur la difficulté de devenir libre sans le préalable de l'éducation qui seule rend l'homme raisonnable ...L'affranchissement brutal d'un groupe d'hommes qui n'a jamais subi que la violence risque de conduire à une sorte de nouvel état de nature! Ces délais mis à la destruction entière de l'esclavage, Condorcet s'y résigne douloureusement.

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