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Bonjour à tous, j'aurais besoin d'aide pour trouver un plan de commentaire en 3 parties sur ce texte de Sami Tchak, Ici se lève le jour :

Le moineau a dit... Je viens d’échapper à la mort, je
viens d’échapper aux griffes d’un chat, je viens d’échapper
à l’appétit du chat. De frayeur, mon cœur bat encore. De
frayeur, mon cœur bat toujours. Je me suis envolé, après
avoir échappé à l’appétit du chat, vers le sommet du baobab. Je me suis posé sur un énorme doigt du baobab. Mon
cœur a mis du temps avant de s’apaiser. Maintenant, du
haut du baobab, je regarde le chat auquel j’ai échappé. Il
s’est éloigné du lieu où il aurait pu écrire la fin de mon
histoire. Je repense à cet instant précis où, alors que je cherchais sur le sol un grain, une miette, un insecte, alors que je
répondais à l’impératif de mon ventre, le chat, chasseur aux
pas de velours, a fait un bond pour tenter de m’attraper,
je repense à cet instant où j’ai échappé au chat en laissant
deux plumes.
Perché sur le doigt du baobab, ce qui m’envahit soudain,
c’est l’angoisse née de ma fragilité que le chat m’a rappelée
de façon tellement brutale. Comme tant d’autres êtres dans
la force de l’âge, qui marchent, fiers, toisant l’horizon, et
qui, soudain, titubent, chutent, se relèvent amoindris, ou
ne se relèvent pas. Je n’ai plus tant d’années à passer sur la
terre, ma durée de vie est celle d’un moineau, mais l’idée
qu’à tout moment un chat pourrait faire de moi son repas,
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une idée avec laquelle je suis né, mais qui, maintenant,
m’explose à la conscience comme une vérité nouvelle, cette
idée assombrira le reste de mes jours.
Je tente de confier mes angoisses au baobab. Mais, au
lieu de lui parler du chat qui a été à une griffe de me tuer,
je lui demande, au baobab, qui accueillera, lui, dans ses
branches, plusieurs générations d’oiseaux, dont des moineaux, je lui demande : « Tu viens d’où?» Il me répond :
«De la terre.» Je dis : « Certes, il a fallu que tu passes par
la terre, mais, tu es venu, peut-être, d’abord du ciel ou
du cloaque d’un oiseau, car les oiseaux aussi portent des
forêts.» Le baobab éclate de rire : «Pensée de moineau.» Je
dis : « Oui, je ne suis qu’un moineau, mais, je le répète, les
oiseaux aussi, même les tout petits comme moi et même
ceux qui sont encore plus petits, portent et sèment la flore.
Donc, j’en ai porté moi-même, j’ai porté et semé la flore.»
Le baobab continue de rire : «Prétention d’oiseau minuscule. Toi tu aurais semé la flore, c’est-à-dire une partie de
la flore?» Je dis : « Baobab, tu peux continuer de rire de
moi, mais la graine d’où tu viens n’était pas plus grosse
que l’œuf d’où je suis sorti, moi, sans plumes, le bec en
premier.»
Le baobab se fait silencieux un moment, puis il soupire.
Je crois qu’il prend conscience soudain de son origine,
c’est-à-dire de la graine qui, peut-être d’abord transportée
dans le ventre d’un oiseau, a ensuite, sous la terre, pris vie,
émergé à la surface, fait racines, plante au départ fragile et
qui, durant de longues années, a grandi, grandi, grandi,
pour devenir un géant.