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J’ai un devoir de philosophie à rendre et j’aimerais bien avoir lavais de d’autres de personnes par rapport au question pour enrichir ma production.

Extrait 1
C'est dans les mots que nous pensons. Nous n'avons conscience de nos pensées, nous n'avons des pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité, et que par suite nous les marquons de la forme externe, mais d'une forme qui contient aussi le caractère de l'activité interne la plus haute. C'est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l'externe et l'interne sont si intimement unis Par conséqueni, voului penser sans les mois, c'est une ientative insensée. I...). Et il est égaiement absurde de considérer comme un désavantage et comme un défaut de la pensée cette nécessité qui Lie celle-ci au mot. On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut c'est l'ineffable.
Mais c'est là une opinion superticielle et sans tondement ; car en réalité l'inettable c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot.
Ainsi, le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. Sans doute on peut se perdre dans un flux de mots sans saisir la chose. Mais la faute en est à la pensée imparfaite, indéterminée et vide, elle n'en est pas au mot.
HEGEL, Encyclopédie des sciences philosophiques (1817)

Extrait 2
La langue est un instrument à penser. Les esprits que nous appelons paresseux, somnolents, inertes, sont vraisemblablement surtout incultes, et en ce sens qu'ils n'ont qu'un petit nombre de mots et d'expressions; et c'est un trait de vulgarité bien frappant que l'emploi d'un met à tout faire.
Cette pauvreté est encore bien riche, comme les bavardages et les querelles le font voir; toutefois la précipitation du débit et le retour des mêmes mots montrent bien que ce mécanisme n'est nullement dominé. L'expression « ne pas savoir ce qu'on dit » prend alois tout son sens. On observera ce bavardane dans tous les genres d'i ivresse e de ueme. Et je ne crois meme point qu'il arrive à l'homme de déraisonner par d'autres causes : l'emportement dans le discours fait de la tolie avec des lieux communs. Aussi est-il vrai que le premier éclair de pensée, en tout homme et en tout enfant, est de trouver un sens à ce qu'il dit. Si étrange que cela soit, nous sommes dominés par la nécessité de parler sans savoir ce que nous allons dire; et cet état [...] est originaire en chacun; l'enfant parle naturellement avant de penser, et il est compris des autres bien avant qu'il se comprenne lui-même. Penser c'est donc parler à soi.
ALAIN, Éléments de philosophie (1916)


Extrait 3
Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la
pense ? A la fin, nous rendrons littéralement un du soyangue est ar a pensee car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer. Tous les concepts nécessaires scront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées [...)....) Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en pius restreint. À n'y a pius, des maintenant, c'est derain, excuse ou de raison au crime par la pensée. C'est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. [...] Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l'ancienne langue aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n'existeront plus qu'en versions novlangue. Ils ne seront pas changés simplement en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de ce qu'ils étaient jusque-là.
Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme « La liherté c'est l'esclavage » alors que le concept même de la liberté aura été aboli?
ORWELL, 1984 (1949)
Questions (les réponses doivent être claires, précises, structurées, toujours argumentées et appuyées sur les textes et/ou sur le cours)
1) À la lecture de ces trois textes, peut-on affirmer que la pensée s'effectue nécessairement à travers la parole?
2) Relevez une dizaine de termes ou expressions qui renvoient, dans les trois extraits proposés, à la pensée, au langage et à la parole. Vous réaliserez un tableau de trois colonnes
La pensee
be tangage
sa parole
3) Àu regard des exuraits 1 ei 3, commeni pourrait-on définir « l'ineffabie » ?
4) Pourquoi, comme le dit Alain dans l'extrait 2, est-il possible de « ne pas savoir ce qu'on dit»?

Sagot :