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Séance 6 : Il n'aurait fallu

Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
À l'immense été
Des choses humaines
Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon cœur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce
Louis Aragon : Le Roman Inachevé (1956), Gallimard.



Comment Aragon rend-il hommage à la femme aimée ?
1.Quelle rencontre le poète a-t-il faite ?
2. Quel était l’état d’âme du poète avant la rencontre de la femme aimée ?
3. Quel rôle cette rencontre a-t-elle joué ? Analyser la comparaison et les métaphores (v. 17-
18,23-24, 28-29). Relevez le lexique des sensations, celui de la nature.
4.La femme aimée est-elle nommée ? Par quelle expression est-elle évoquée ?
En quoi le poème est-il musical ?
a. Dites si le mètre choisi est long ou court, si le poème est ponctué.
b. Relevez les jeux sur les sonorités : allitération (strophe 3) ; assonance (strophes 4 et 6).
Bilan
Quelle est l’image donnée de la femme aimée ?
En quoi le poème s’apparente-t-il à une chanson

Sagot :