Answered

Zoofast.fr: votre ressource incontournable pour des réponses expertes. Posez vos questions et recevez des réponses complètes et fiables de la part de notre communauté de professionnels expérimentés.

A mesure que j'approche en esprit de l'éternelle lumière, son éclat m'éblouit,
me trouble, et je suis forcé d'abandonner toutes les notions terrestres qui
m'aidaient à l'imaginer, Dieu n'est plus corporel et sensible; la suprême
intelligence qui régit le monde n'est plus le monde même : j'élève et fatigue en
vain mon esprit à concevoir son essence.
Quand je pense que c'est elle qui donne la vie et l'activité, à la substance
vivante et active qui régit les corps animés; quand j'entends dire que mon âme
est spirituelle et que Dieu est un esprit, je m'indigne contre cet avilissement de
l'essence divine; comme si Dieu et mon âme étaient de même nature; comme si
Dieu n'était pas le seul être absolu, le seul vraiment actif, sentant, pensant,
voulant par lui-même, et duquel nous tenons la pensée, le sentiment, l'activité, la
volonté, la liberté, l'être !
Nous ne sommes libres que parce qu'il veut que nous le soyons, et sa
subitance inexplicable est à nos ames ce que nos ames sont à nos corps. S'il a
erde la matière, les corps, les esprits, le monde, je n'en sais rien. L'idée de
creation me confond et passe mu portée : je la crois autant que je la puis
concevoir: mais je suis qu'il a formé l'univers et tout ce qui existe, qu'il a tout
fuit, tout ordonne. Dieu est éternel suns doute ; mais mon esprit peut-il
embrasser l'idée d'éternité ?

Sagot :