Quoi, mon âme, dors-tu engourdie en ta masse ?
La trompette a sonné, serre bagage, et va
Le chemin déserté que Jésus-Christ trouva,
Quand tout mouillé de sang racheta notre race².
C'est un chemin fâcheux borné de peu d'espace,
Tracé de peu de gens que la ronce³ pava,
Où le chardon poignant ses têtes éleva,
Prends courage pourtant, et ne quitte la place.
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N'appose point la main à la mansine, après
Pour ficher ta charrue au milieu des guérets',
Retournant coup sur coup en arrière ta vue :
Il ne faut commencer, ou du tout s'employer,
Il ne faut point mener, puis laisser la charrue.
Qui laisse son métier, n'est digne du loyer.
Vous auriez des choses à noté sur ce poème ?