Bonjour pouvez vous m’aider :
Montrez que le texte appartient au récit d’enfance proposez deux idées pour chaque idée citez le texte
Extrait de la guerre des boutons :
A chaque rentrée scolaire, deux bandes rivales d'écoliers, les Longeverne et les
Velrans, s'affrontent. Lebrac, le chef des Longeverne, et son groupe sont bien
décidés à se venger des insultes des Velrans.
Extrait de La Guerre des boutons de Louis Pergaud
Au soir, sur le coup de l'Angélus, les cinq guerriers se retrouvèrent.
- As-tu la craie ? fit Lebrac à La Crique, qui s'était chargé, vu sa position près du
tableau, d'en subtiliser deux ou trois morceaux dans la boîte du père Simon.
La Crique avait bien fait les choses; il en avait chipé cinq bouts, de grands bouts; il
en garda un pour lui et en remit un autre à chacun de ses frères d'armes. De cette
façon, s'il arrivait à l'un d'eux de perdre en route son morceau, les autres pourraient
facilement y remédier.
- Alorsse, filons ! fit Camus.
Par la grande rue du village d'abord, puis par le trajet des Cheminées rejoignant au
gros Tilleul la route de Velrans, ce fut un instant une sabotée sonore dans la nuit.
Les cinq gars marchaient à toute allure à l'ennemi.
• Il y en a pour une petite demi-heure à pied, avait dit Lebrac, on peut donc y aller
dedans un quart d'heure et être rentré bien avant la fin de la veillée.
La galopade se perdit dans le noir et dans le silence; pendant la moitié du trajet la
petite troupe n'abandonna pas le chemin ferré où l'on pouvait courir, mais dès qu'elle
fut en territoire ennemi, les cinq conspirateurs prirent les bas côtés.
(...)
Les quatre querriers et le chef se déchaussèrent et mirent leurs bas dans leurs
chaussures; puis ils s'assurèrent qu'ils n'avaient pas perdu leur morceau de craie et,
l'un derrière l'autre, le chef en tête, la pupille dilatée, l'oreille tendue, le nez frémis-
sant, ils s'engagèrent sur le sentier de la guerre pour gagner le plus directement
possible l'église du village ennemi, but de leur entreprise nocturne.
(...)
Enfin ils parvinrent sur la place du moutier et ils s'avancèrent sous les cloches. Tout
était désert et silencieux. Le chef resta seul pendant que les quatre autres revenaient
en arrière pour faire le guet. Alors prenant son bout de craie au fond de sa profonde,
haussé sur ses orteils aussi haut que possible, Lebrac inscrivit sur le lourd panneau
de chêne (...) qui fermait le saint lieu, cette inscription lapidaire qui devait faire
scandale le lendemain, à l'heure de la messe, beaucoup plus par sa crudité
héroïque et provocante que par son orthographe fantaisiste
Tou lé Velrant con dé paigne ku !