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Sujet : la passion de la collection.



1. Quel est le thème du dossier ?

2. Quelle est la problématique du dossier ?

3. Quels sont les types de documents ?

4. Donnez les idées à retenir pour chaque document.



Document 1 : Joëlle Delvaux, "La passion de la collection", En marche, 6 janvier 2005

Document 2 : Erik Pigani, "es collectionneurs sont-ils névrosés ?", Psychologies, juillet 1998

Document 3 : Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847

Document 4 : La collection de postes de radio : les transistors, photo de 2005



Document 1

“Je suis fasciné par ces objets qui ont une âme. J’aime retrouver à travers eux les parfums d’hier, l’histoire d’un métier, d’un matériel, d’un objet créé pour le plaisir des yeux, pour la mode du moment, pour être utile ou pour plaire”, témoigne un multi collectionneur passionné par les objets du passé. “Avoir une collection, c’est comme vivre sans cesse une chasse aux trésors. Et en avoir plusieurs, c’est multiplier les chances de trouver des trésors. Bref, je ne cacherai pas que je m’éclate comme un fou à me lever le dimanche à 5h pour chiner sur les brocantes puis rentrer à midi le coffre de la voiture plein."

Ce témoignage parmi d’autres illustre un des traits communs à tous les collectionneurs: l’appétit insatiable d’acquisitions. Les collectionneurs peuvent eux-mêmes difficilement expliquer ce besoin fondamental, comparable à la faim, qui peut être assouvi mais jamais gommé, la collection ayant rarement une fin.

Joëlle Delvaux, "La passion de la collection", En marche, 6 janvier 2005



Document 2

Même les amateurs acharnés d’objets ne parviennent pas à expliquer cette pulsion irrépressible, cet appétit insatiable d’acquisition qui régit leur existence. Sacha Guitry, grand collectionneur d’objets d’art et de manuscrits, distinguait les « collectionneurs placard » des « collectionneurs vitrine » : les premiers, introvertis et méfiants, ne montrent jamais leur collection ; les seconds, extravertis et parfois exhibitionnistes, ne parlent que d’elle. Chez tous, la passion peut se décliner de mille façons différentes : l’accumulation forcenée, le choix sélectif, les objets gros ou petits, artistiques ou utilitaires ; il y a aussi ceux qui suivent les modes ou poursuivent une collection familiale, les modérés qui dépensent peu ou les prodigues qui engloutissent leur salaire… Un point commun : tous ressentent la même excitation lorsqu’ils chinent dans une brocante, la même émotion lorsqu’ils trouvent un objet, le même désespoir quand ils ne peuvent pas l’acquérir. Un véritable comportement amoureux…

Erik Pigani, "es collectionneurs sont-ils névrosés ?", Psychologies, juillet 1998



Document 3

Envoyé par l’État à Rome, pour devenir un grand musicien, Sylvain Pons en avait rapporté le goût des antiquités et des belles choses d’art. Il se connaissait admirablement en tous ces travaux, chefs-d’œuvre de la main et de la Pensée, compris depuis peu dans ce mot populaire, le Bric-à-Brac. Cet enfant d’Euterpe revint donc à Paris, vers 1810, collectionneur féroce, chargé de tableaux, de statuettes, de cadres, de sculptures en ivoire, en bois, d’émaux, porcelaines, etc., qui, pendant son séjour académique à Rome, avaient absorbé la plus grande partie de l’héritage paternel, autant par les frais de transport que par les prix d’acquisition. Il avait employé de la même manière la succession de sa mère durant le voyage qu’il fit en Italie, après ces trois ans officiels passés à Rome.[…] Pons fut heureux pendant ce splendide voyage autant que pouvait l’être un homme plein d’âme et de délicatesse, à qui sa laideur interdisait des succès auprès des femmes.[…] Enfin, il trouva dans les plaisirs du collectionneur de si vives compensations à la faillite de la gloire, que s’il lui eût fallu choisir entre la possession de ses curiosités et le nom de Rossini, le croirait-on ? Pons aurait opté pour son cher cabinet.[…] Après avoir dépensé, depuis son retour de Rome, environ deux mille francs par an, Pons cachait à tous les regards une collection de chefs-d’œuvre en tout genre dont le catalogue atteignait au fabuleux numéro 1907. De 1811 à 1816, pendant ses courses à travers Paris, il avait trouvé pour dix francs ce qui se paye aujourd’hui mille à douze cents francs.[…] Aux premiers contours de cette esquisse biographique, tout le monde va s’écrier : « — Voilà, malgré sa laideur, l’homme le plus heureux de la terre ! » En effet, aucun ennui, aucun spleen ne résiste au moxa qu’on se pose à l’âme en se donnant une manie. Vous tous qui ne pouvez plus boire à ce que, dans tous les temps, on a nommé la coupe du plaisir, prenez à tâche de collectionner quoi que ce soit (on a collectionné des affiches ! ), et vous retrouverez le lingot du bonheur en petite monnaie.

Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847



Document 4



La collection de postes de radio : les transistors, photo de 2005

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