PLATON, La République, livre VII (allégorie de la caverne): l'homme ne veut pas
spontanément se libérer de ses illusions ; cette libération fait souffrir.
« Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu'on
les guérisse de leur ignorance. Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser
immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière: en faisant tous ces
mouvements il souffrira, et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure
il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu'il répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors
que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il
voit plus juste ? si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige, à force de
questions, à dire ce que c'est ? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait
tout à l'heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant ?
- Beaucoup plus vraies, reconnut-il.
- Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés ? N'en fuira-t-il
pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont
réellement
plus
distinctes
que
celles
lui
qu'on
?
montre
- Assurément.
- Et si, repris-je, on l'arrache de sa caverne par force, qu'on lui fasse gravir la montée rude et escarpée,
et qu'on ne le lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil, ne souffrira-t-il pas
vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences ? Et lorsqu'il sera parvenu à la lumière pourra-t-il,
les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons
vraies ? »>
Est ce que vous pouvez m’aider à commenter cette partie du texte svp sachant que je dois faire une dissertation sur « voulons nous être libre ».
Merci à vous