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Bonjour, j'ai besoin de vous svp!!!
Je maîtrise quelques notions littéraires

Texte support : Corneille, Le Cid, acte I, scène 6 (voir page suivante)

NB. THEATRE ET POESIE. La structure en strophe, le retour d’un refrain donnent au monologue de Rodrigue la forme d’un poème. Les stances rompent ainsi le cours de l’action. Pour l’abbé Aubignac, il était invraisemblable « qu’un homme dans cet état eût la liberté de faire des chansons » et en 1660, Corneille lui-même reconnaît que cela manquait de naturel. Pourtant cette scène avait ravi toute la cour et tout Paris !


Exercice 1 : Je maîtrise le vocabulaire de la poésie.
a) De quels types de vers les strophes sont-elles constituées ?
b) Analysez les rimes présentes (vous pouvez prendre l’exemple d’une strophe). Précisez lesquelles sont féminines et lesquelles masculines.
c) Toutes les strophes sont-elles sur le même modèle ? (Justifiez)
d) Quels éléments dans le poème jouent le rôle de refrain ?


Exercice 2 : Je sais identifier un registre.
a) Quel sentiment l’auteur exprime-t-il au sein de ce texte ? Prouvez-le à partir de procédés accompagnés de citations.
b) Identifiez un registre et justifiez sa présence (procédé(s) et citations).



Exercice 3 : Je sais repérer un mouvement littéraire.
Corneille est considéré comme un des plus grands dramaturges du XVIIème siècle, période du classicisme. Faites une fiche sur ce mouvement artistique et littéraire.
Faites aussi une fiche sur les Lumières (XVIIIème siècle).

« Les stances du Cid »

Dans Le Cid, Corneille s’inspire d’une pièce espagnole. Don Diègue vient de demander à son fils Rodrigue de venger son honneur en provoquant en duel le comte de Gormas, qui l’a humilié. Or ce dernier est le père de Chimène, jeune fille aimée de Rodrigue.

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30 Percé jusques au fond du cœur
D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon feu récompensé,
Ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon père est l'offensé,
Et l'offenseur le père de Chimène !

Que je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une maîtresse .
L'un m'anime le cœur , l'autre retient mon bras.
Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vivre en infâme,
Des deux côtés mon mal est infini.
Ô Dieu, l'étrange peine !
Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ?

Père, maîtresse, honneur, amour,
Noble et dure contrainte, aimable tyrannie,
Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie.
L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
Cher et cruel espoir d'une âme généreuse ,
Mais ensemble amoureuse,
Digne ennemi de mon plus grand bonheur,
Fer qui cause ma peine,
M'es-tu donné pour venger mon honneur ?
M'es-tu donné pour perdre ma Chimène ? Il vaut mieux courir au trépas.
Je dois à ma maîtresse aussi bien qu'à mon père ;
J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ;
J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.
À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,
Et l'autre indigne d'elle.
Mon mal augmente à le vouloir guérir ;
Tout redouble ma peine.
Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,
Mourons du moins sans offenser Chimène.

Mourir sans tirer ma raison !
Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !
Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire
D'avoir mal soutenu l'honneur de ma maison !
Respecter un amour dont mon âme égarée
Voit la perte assurée !
N'écoutons plus ce penser suborneur ,
Qui ne sert qu'à ma peine.
Allons, mon bras, sauvons du moins l'honneur,
Puisque après tout il faut perdre Chimène.

Oui, mon esprit s'était déçu .
Je dois tout à mon père avant qu'à ma maîtresse :
Que je meure au combat, ou meure de tristesse,
Je rendrai mon sang pur comme je l'ai reçu.
Je m'accuse déjà de trop de négligence ;
Courons à la vengeance ;
Et tout honteux d'avoir tant balancé ,
Ne soyons plus en peine,
Puisque aujourd’hui mon père est l'offensé,
Si l'offenseur est le père de Chimène.



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Sagot :

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