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je dois répondre à ces questions sur ce texte

1)quels sentiments vous procure la lecture de cet extrait ?
2) comment l'auteur souligne t il le contraste entre julien et les autres hommes de sa famille?
3)résuméz les caractéristiques physiques et morales qui constituent le portrait de julien.

Apres avoir présenté Verrières, petite ville de Franchie-Comté dont Monsieur de Rênal est le maire,
Stendhal met en scène le personnage central, Julien Sorei, dans la scierie familiale. Son pere le
cherche pour l'informer que Monsieur de Rênal lui propose une place de précepteur.

En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor:
ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches,
équarrissaient2 les troncs de sapin, qu'ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre
exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en
séparait des copeaux énormes. Ils n'entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea
vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu'il aurait dû occuper,
à côté de la scie. Il l'aperçut à cing ou six pieds plus haut, à cheval sur l'une des pièces de
la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait.
Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille
mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés; mais cette
manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.
Ce fut en vain qu'il appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme
donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l'empêcha d'entendre la terrible voix
de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l'arbre soumis à l'action /0
de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un
dans le ruisseau le livre que tenait Julien; un second coup aussi violent, donné sur la tête,
en forme de calotte, lui fit perdre l'équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds
plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l'eussent brisé, mais son père
le retint de la main gauche comme il tombait:
-Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de
garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure.
Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son
poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur
: personne
violent fit voler
coup
physique, que pour la perte de son livre qu'il adorait.
« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien
d'entendre cet ordre. Son père, qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine
de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre des noix
et l'en frappa sur l'épaule. A peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant
rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait
le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre;
c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène".
STENDHAL, Le Rouge et le Noir, I, 4. 1830.
​​

Sagot :

Réponse:

1) La lecture de cet extrait nous provoque une sensation de violence, de la part du père sur son fils, de peine aussi, pour Julien, pour ce livre qu'il affectionnait particulièrement.

2) L'auteur nous montre Julien comme un jeune homme sensible a la lecture, peu fort physiquement, plutôt maigrelet.

3) ? Je n'ai pas trouvé désolé